Le secrétaire d'Etat français à la Coopération Jean-Marie Bockel a fait état vendredi de "discussions au plus haut niveau" sur un éventuel rapatriement des Français de l'association Arche de Zoé qui comparaissent à N'Djamena pour enlèvement présumé d'enfants au Tchad.
Devant la Cour criminelle de N'Djamena, Eric Breteau, fondateur de L'Arche de Zoé, a contesté vendredi 21 décembre les charges pesant sur lui. "Je souhaite répondre point par point (...) en apportant les preuves nécessaires", a-t-il déclaré avec assurance.
L’affaire de l’Arche de Zoé est jugée à partir de ce vendredi au Tchad. Six Français sont jugés pour « enlèvement de mineur en vue de compromettre leur identité, escroquerie, faux en écriture et grivèlerie ». Trois Tchadiens et un Soudanais sont inculpés de complicité d’enlèvement et escroquerie. Retour sur cette affaire en texte et en photos.
La journaliste de France-3 Marie-Agnès Péleran, qui avait accompagné l'Arche de Zoé au Tchad, a admis vendredi qu'une partie de l'opération était clandestine, mais a démenti "toute dérive sectaire" et assuré que l'esprit était "vraiment (...) humanitaire".
Le Quai d'Orsay a annoncé vendredi que l'Union européenne avait rassemblé 3.000 hommes pour la force européenne (EUFOR) chargée de sécuriser les camps de réfugiés du Darfour au Tchad et en République centrafricaine.
Le président de L'Arche de Zoé, Eric Breteau, a contesté vendredi, devant la Cour criminelle qui le juge pour enlèvement de mineurs, les charges pesant sur lui, réaffirmant notamment que les enfants que son association projetait d'emmener du Tchad en France étaient bien Soudanais.
La Cour criminelle de N'Djamena, qui juge depuis vendredi l'affaire de L'Arche de Zoé, a rejeté à la mi-journée, à l'issue d'une brève suspension d'audience, une demande de nullité de la procédure, formulée par la défense.
Le procès des six membres français de L'Arche de Zoé, accusés d'avoir voulu emmener du Tchad en France 103 enfants, et de trois Tchadiens et un Soudanais présumés complices, s'est ouvert vendredi devant la Cour criminelle de N'Djamena.
Les parents des 103 enfants que L'Arche de Zoé avait tenté d'exfiltrer du Tchad vers la France, réclamaient avant tout "leur droit et leur dignité", à la veille du procès. A N'Djamena, assis dans la salle d'attente d'une avocate du collectif de défense des 70 familles, six pères exigent "leur droit et leur dignité".
Eric Breteau, le président de l'ONG L'Arche de Zoé dont le procès s'est ouvert à N'Djamena, a défendu la mission qu'il s'était fixée, estimant devant la cour criminelle que vouloir sauver des orphelins de la guerre au Darfour était "légitime, nécessaire et indispensable"..