Est-on dans un procès où tout est fait d'avance ? Est-ce politique ?" Faussement naïve, Me Céline Lorenzon, l'avocate de L'Arche de Zoé et de son fondateur Eric Breteau, avait posé la question au cours de sa plaidoirie en faveur d'un acquittement. "Sept à onze ans de travaux forcés pour avoir voulu sauver des vies !", avait-elle soupiré.
Durant le procès, comme durant leur opération, les membres de l’association ont manifesté une méconnaissance de la situation au Tchad qui leur a coûté cher.
Le Tchad a donné vendredi son accord au transfèrement des six membres de l'association. Selon des sources tchadiennes, ils doivent regagner la France à bord d'un vol spécial dès aujourd'hui. L'Élysée a indiqué vendredi que le président français Nicolas Sarkozy et son homologue tchadien Idriss Deby avaient discuté jeudi soir par téléphone de leurs conditions de transfèrement.
En lisant au travers les lignes de l’article paru le 26 Décembre 2007, et qui s’intitule « Dans sa guerre contre les rebelles », on ne peut qu’être indigné de l’impertinence des propos. Mr Mahamat Ahmat, en plaideur éloquent, s’est évertué à désigner les hommes et les clans zaghawa qui sont à l’origine du malheur des Tchadiens.
Après le verdict condamnant Eric Breteau et consorts, leur transfert en France est interdit par l’accord en matière judiciaire signé, le 6 mars 1976 entre par le général Félix, Chef de l’Etat du Tchad et par M. Jacques Chirac, Premier Ministre de France.
Justice. Le Tchad s’est dit hier favorable au transfèrement en France des condamnés.
Puisque le Tchad donne une réponse favorable à la demande de transfèrement formulée par la France, les 2 pays sont maintenant d’accord sur le plan juridique. Reste maintenant l’aspect logistique afin de rapatrier les condamnés dans leur pays d’origine, un avion et du personnel pénitentiaire.
Violences, pressions, nominations de complaisance, formations bâclées : la bonne volonté de certains de ses acteurs ne suffit pas à sauver le système judiciaire tchadien.
Kiosque: sur le procès de L'Arche de Zoé, la presse française et l'africaine n'ont pas la même opinion.
La France a demandé au Tchad le transfèrement des six membres français de l'association Arche de Zoé, condamnés mercredi à N'Djamena à huit ans de travaux forcés. Le ministre tchadien de la Justice a annoncé que son pays allait y "répondre favorablement".