Le Tchad a revendiqué samedi une "victoire décisive" sur les rebelles venus du Soudan après deux jours de combats meurtriers, et a menacé de rompre ses relations diplomatiques avec Khartoum tout en critiquant vertement l'Union africaine (UA).
L'armée tchadienne a revendiqué samedi une "victoire décisive" sur les rebelles qui n'en veulent pas moins marcher sur N'Djamena, au mépris des condamnations internationales, alors que l'est du pays connaît une accalmie, après deux jours de combats meurtriers.
Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé samedi soir, alors que son pays fait face à une offensive rebelle venue du Soudan, que le Tchad envisageait de rompre les relations diplomatiques avec Khartoum et de "retirer sa confiance" à l'Union africaine (UA).
Des affrontements entre les rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalite (JEM) et des forces pro-gouvernementales ont eu lieu samedi au Darfour-Nord, près de la frontière du Tchad, forçant le déplacement d'une centaine de personnes, ont indiqué les rebelles et les casques bleus.
Le gouvernement tchadien ne cache pas sa joie, deux jours après les combats qui ont opposé l’armée aux troupes rebelles de l’UFR (l'Union des forces de la résistance) autour d’Am-Dam, dans l’est du pays. Pourtant, à Ndjaména, rien ne peut laisser penser que le pays est en guerre. Pas de déploiement de militaires dans la ville et aucun blindé...
La répétition des offensives rebelles n'est pas une nouveauté dans l'histoire du Tchad. L'actuel chef de l'Etat, Idriss Déby, a lui-même renversé son prédécesseur, Hissène Habré et conquis le pouvoir, en 1990, au terme d'une offensive sur N'Djamena menée avec l'appui de la France. Mais l'accélération du rythme de ces attaques, en soulignant l'instabilité et l'isolement persistants du pouvoir...
Stoppée par les forces loyalistes, la percée des rebelles tchadiens a été bloquée dans les sables de l'est du pays sans parvenir à menacer la capitale, N'Djamena. Samedi 9 mai, après deux jours de combats avec les forces gouvernementales, les rebelles de l'Union des forces de la résistance (UFR) ont commencé à abandonner le terrain, dans l'est du Tchad,...
Entre le Tchad et le Soudan, la guerre par rébellions interposées revient mécaniquement, comme un mauvais temps de saison. Chaque année, à pareille époque, avant que les pluies ne viennent interdire pour plusieurs mois toute opération militaire, le Tchad est l'objet d'incursions de ses propres groupes rebelles installés sur le territoire de son voisin soudanais.
Aucun accrochage ne s'est produit samedi dans l'est du Tchad, après deux jours de combats meurtriers entre armée et rebelles tchadiens, a appris l'AFP auprès de la rébellion, qui dit conserver son objectif initial d'atteindre N'Djamena.
Ici, des jeunes, cheveux hirsutes et air hagard. Là, des armes et véhicules de combat. Voilà le butin de guerre que l'armée tchadienne a exposé vendredi à la presse à Am-Dam, dans l'est du Tchad, théâtre la veille de combats meurtriers avec des troupes rebelles.