Le taux de réussite au bac tchadien en bas de l’échelle des pays francophones!

Le fait est que, pour les deux dernières années, le taux de réussite aux examens du bac était d’environ 8%, ce qui est exceptionnellement très faible, même par notre propre passé historique. Un taux d’échec de 92% est un scandale, du jamais vu. Pour un effectif de 5000 candidats, seulement 400 etudiants auraient reussi !!! C’est alarmant et devrait être une question de grave préoccupation pour l’ensemble de la nation.

A titre de comparaison, le taux de réussite au bac pour l’année 2013:

☆ Cameroun 53,50%
☆ Bénin 46%
☆ Togo 48,26%
☆ Sénégal 39%
☆ Niger 35,2%
☆ France 91,9%
☆ Congo 28%

L’explication donnée pour cette lamentable échec, est que « le niveau des élèves est trop faible ». On peut se poser la question alors: Comment ces élèves ont pu passer à la classe de terminale?
S’il est vrai que les candidats n’étaient pas assez bons pour réussir les examens du bac, alors, ne devriaient-ils pas aussi avoir rencontré les mêmes difficultés dans les classes précédentes, de passer d’une classe à une autre, ce qui aurait du reflété un taux d’échec similaire de 92%. N’est-ce pas? C’est juste une question de logique et de cohérence.

A titre d’exemple, supposons que le taux de réussite moyen pour la classe du première est le double de celui du bac, donc 16%. Avec cela, il faudrait pour un élève moyen de plus de 6 ans pour passer à la classe de terminale, et il en va de même pour les autres classes. Est-ce alors le cas?
À moins que les examens du bac avaient été délibérément faits trop difficile à passer, au-delà du niveau standard, auquel cas aurait causé un tel échec. De toute évidence, quelque chose va terriblement mal dans le système !!

le baccalauréat est un diplôme qui a la double particularité de sanctionner la fin des études secondaires et d’ouvrir l’accès à l’enseignement supérieur. Le bac ne devrait pas être un mystère. Il s’agit d’un examen comme tout autre examen. Un simple test final sanctionnant les connaissances acquises sur les différents sujets étudiés tout au long de l’année. Et donc la majorité des étudiants ne devrait normalement avoir aucune difficulté à reussir les épreuves si les cours ont été correctement enseignés, tout comme les quiz trimestriels.

Ok, s’il se trouve que le niveau des élèves qui est effectivement bas comme on a laissé entendre, alors cela impliquerait que le niveau des enseignants est bas aussi. Car il n’y a pas de mauvais élèves, seulement de mauvais enseignants. Et c’est la responsabilité du gouvernement. Donc, quelles mesures ont été prises par les autorités pour remédier à la situation? Si non, quel sera l’avenir du pays avec un tel taux élevé d’échec dans notre système éducatif?

Bonne chance quand même à tous les candidats 2014.

Saboune Mahadjoub


Commentaires sur facebook

1 commentaire

  1. Abou Harba

    Une honte nationale absolue. Un des nombreux indices qui mesurent avec la simple et implacable vérité de l’arithmétique l’échec patent en matière de gouvernance, voire la faillite d’un Etat.
    Outre l’Éducation Nationale, les autres indices comprennent la Santé Publique, l’Habitat, l’Eau et Electricité, les infrastructures routières et autres pour n’en pas citer davantage. Bref, tous les facteurs d’un véritable développement, centré sur l’amélioration des conditions de vie de tous les citoyens.
    Rien de comparable avec la débauche de luxe à laquelle une minorité de privilégiés s’adonne pendant que le gros de la nation s’enfonce dans une misère absurde.