Le calvaire des pèlerins tchadiens

 

Pendant les 27 ans du règne de Deby, le pèlerinage est devenu de tout temps un exercice périlleux, de calvaire et de honte.! Pourquoi n’arrive-t-on pas à mettre en place une structure permanente, efficace et compétente pour la gestion du Hajj ? Plusieurs raisons expliquent cette situation

  • D’abord Deby, depuis le 1er jour de son arrivée au pouvoir, considère le Comité islamique tchadien, l’ancêtre de la CSAI, comme une direction de la présidence, avec toutes les conséquences désastreuses relatives à la gestion des affaires de l’Etat par le même Deby ;
  • Le pèlerinage est une vache à lait de la présidence et de son satellite, le CSAI : une multitude des agences de voyage, souvent appartenant à des personnes véreuses, proches du système, un clientélisme et népotisme au niveau de la présidence, du ministère de la sécurité et celui de la sante pour envoyer qui son parent, son protège, etc.
  • Chaque année, c’est une nouvelle direction qui est nommée par décret, souvent complètement inexpérimentée en la matière ;
  • Et une multitude des frais et taxes, partagés entre les nombreux intervenants et intermédiaires.

Selon des infos recueillies sur place, le Comité d’organisation du Hajj 2017 aurait fauté sur deux points : 1- Il aurait programmé pour le transport de 8000 pèlerins, or, il n’a transporté que 4000, c.à.d. la moitié, et 2- il aurait oublié d’insérer dans son budget la prise en charge des taxes aéroportuaires, ce qui est principalement la cause du blocage des pèlerins après 2 semaines depuis la fin du pèlerinage. L’avion qui a transporté le 1er groupe des pèlerins a été saisi a l’aéroport de Ndjamena pour défaut de payement des taxes aéroportuaires ; après moult gymnastiques, l’avion a pu décoller non pas pour rapatrier le reste des pèlerins mais regagner définitivement son hub, laissant à la merci du Comité, les autres pèlerins.

Le Comité n’ayant plus des moyens pour louer d’autres avions, seule l’intervention de l’Etat pourrait mettre fin au calvaire des pèlerins tchadiens.

Correspondance particulière ( Djeddah)

 


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