Les Brèves de N’djaména : Les tchadiens refusent la précarité imposée.
Depuis le week-end passé, N’djamena et d’autres villes du pays sont en grève ; ce lundi du 22 janvier, N’djamena est paralysé par une grève des transporteurs urbains. Toutes ces actions sont la réponse à la crise que la mafia tentaculaire , qui dirige le pays depuis 28 ans, a imposée au pays. La situation actuelle du pays n’est due ni à une crise conjoncturelle moins encore à une crise mondiale ; elle est le résultat de la gabegie, de la mauvaise gouvernance et du pillage systématique des ressources du pays. Deby et les siens, au sens large du terme, ont mis le pays à genoux, ils ont privatisé l’Etat tchadien y compris ses démembrements ; aucune société parapublique n’a résisté à la gloutonnerie du clan. Le cas le plus frappant est celui de la Cotontchad.
Dans un colloque organisé le mois dernier en Afrique de l’ouest, un expert disait ceci : » le cas de la Cotontchad du Tchad est un cas insolite et inexplicable au point de vue économique. Pendant que le prix du coton au marché mondial s’enflamme, pendant que toutes les sociétés cotonnières africaines multiplient leur production, la plus grande société tchadienne voire africaine fait une chute abyssale ; en effet elle ne produit que 13% de sa production des années 90. Actuellement la Cotontchad est à vendre à un franc symbolique. » Voilà comment ces vautours ont détruit le fleuron de l’économie tchadienne pour s’accaparer de tous les secteurs financiers, de tout ce qui peut rapporter un kopeck ; ils se sont comportés en mercenaires et en réalité ce sont des mercenaires : ils n’aiment pas le Tchad et ils ne pensent nullement y vivre. C’est pourquoi ils ont investi en masse à l’extérieur du Tchad ; ils sont cités partout, dans presque tous les pays africains, européens, du Golf, asiatiques, Amériques du nord et du sud et dans les paradis fiscaux.
Cette bouffonnerie qui gravite autour de Deby et la racaille du MPS, ont des villas, des buildings, des hôtels, des sociétés de transport, de communications, des sociétés cotées en bourse; la plus grande société des transports en Afrique de l’ouest, appartient à un ministre tchadien en fonction, tous les soudanais arrivés dans les bagages du MPS, ces néo-tchadiens, nés et grandis au Soudan, ont chacun au moins 2 à 3 villas; certains ont poussé l’arrogance jusqu’en posséder une villa dans chaque grande ville du Soudan, à Dubaï, il y a un quartier appelé « Hayia Deby, en Égypte le quartier « Zeitoun » appartient aux membres de la bouffonnerie, en Afrique du Sud, l’avenue Mandela à Johannesburg et l’avenue Walter Sizoulou au Captown sont jonchés des villas et hôtels appartenant à Deby et aux siens, etc. Bref, le pays est rendu exsangue par ceux qui gouvernent depuis 28 ans.
Les manifestations actuelles doivent être le commencement de la fin de ce régime mafieux, tous les efforts de l’intérieur et de l’extérieur doivent être conjugues pour la réalisation de cet objectif.
Beremadji Félix
N’djaména – Tchad