Patriotes ou Mercenaires (suite)

 

Ce quarteron et tous ceux qui leur ressemblent, sont-ils des vulgaires voleurs sans âme ni conscience et leurs seuls objectifs seraient-ils de piller le maximum pour se garantir un avenir meilleur à eux et aux leurs, ou au contraire sont-ils des individus qui amassent un trésor de guerre pour jouer un rôle après-Deby ??

Pahimi Padacke a bien assimilé la leçon selon laquelle que l’argent est le nerf de la guerre et selon ses dires, il est entrain de préparer la guerre en se blottissant fermement sous la jupe de la 1ère Dame. Pahimi amasse et claironne à celui qui veut l’entendre qu’on ne pourrait pas faire de la politique au Tchad sans moyens financiers et qu’il se positionne vigoureusement pour jouer un rôle de premier plan avec Deby et après-Deby.

Hinda Acyle a déjà largement pris sa revanche sur la vie en matière de richesse dont personne ne saurait évaluer aujourd’hui ni la qualité ni la quantité et son rôle dans la conduite des affaires du pays ; jusqu’à l’obtention de la nationalité française, Hinda n’espérait pas mieux : elle avait l’argent et le pouvoir. Mais depuis, les choses semblent avoir évolué.

Sabre Fadoul avait voulu jouer au leader régional tout au début de son arrivée au gouvernement en combattant les Annadif sous le regard bienveillant de Deby et de Moussa Faki mais cela a fait vite pschitt et a été remis à sa place ; avec Deby on ne devient pas leader, on y est nommé. Depuis, il s’est lancé corps et âme dans l’accumulation de la richesse à son profit et à celui des siens. Rien qu’en immobilier Sabre aligne 4 châteaux à Ndjamena, tous loués à des sociétés, un 5eme en construction, 3 appartements en France, sans compter d’autres investissements ou des liquidités.

Hinda et Sabre ne sont pas des simples français mais des informateurs des services des renseignements français, ils ont donc une assurance-vie pour leur sécurité, ce qui leur reste à faire c’est de s’enrichir sans vergogne, par tous les moyens. Mais leur complicité leur a ouvert les yeux sur d’autres horizons possibles.

Tahir Erda est revenu en force auprès de Deby auprès avoir été écarté et marginalisé par les Itno dans une féroce guéguerre de positionnement. Par son zèle et sa loyauté affichés il a pu à son tour écarter et marginaliser les Itno à l’exception des enfants de Deby. Tahir Erda est le trafiquant N1 d’influence auprès de tous les responsables administratifs et politiques, il est le Mr « le président veut ceci, ne veut pas cela, n’aime pas tel type, veut qu’on nomme tel type à tel poste, etc. » Adoubé par la 1ère Dame qui l’a intégré dans son club, Tahir Erda amasse et place les siens.

L’appétit vient en mangeant et l’impunité internationale étant pratiquement en voie de disparition, le quarteron élargi aux Kabadi, Younousmi et d’autres thuriféraires, est en passe de franchir un autre cap, le cap d’après-Deby. La survie après Deby avec la préservation des privilèges accumulés. La seule voie selon cette mafia est celle de la légalité : Deby doit dégager (la mafia ne dit pas comment et quand) et Kabadi dont la sécurité devrait être assurée par l’armée française et la DGSSIE, assurera l’intérim avec les membres de la mafia, le temps de se positionner ou prendre la tangente. Les éléments de la mafia sont déjà en œuvre :

La 1ère Dame quadrille l’armée par l’intermédiaire de Bichara Issa Djadallah (BID), que la 1ère avait eu toutes les difficultés pour la maintenir au gouvernement, tant Deby serait agacé par la campagne de BID sur son accord avec Deby pour être son dauphin.

Moussa Faki doit faire circuler auprès des françaises et des institutions internationales, l’état désastreux dans lequel se trouve et la nécessité d’une alternance.

Djiddo Sabre doit serrer les boulons pour rendre d’avantage la situation ingérable.

Le duo Tahir Erda et Djougoune Ahmat doivent neutraliser les militaires zaghawa avec l’aide du commandant de la DGSSIE, le fils de l’autre qui est son 1er complice ; il paraitrait qu’ils seraient déjà en pleine action.

On ne sait pas qui de Hinda ou Moussa Faki va diriger le gouvernement, quant à Pahimi, il se positionnerait dans ce cas de figure, pour les présidentielles.

Bien évidemment l’avis des tchadiens n’est pas pris en compte dans ce schéma.

Mahamat Issa Mahamat – NDJAMENA


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