CPDC : Communiqué de presse N°08/CPDC/08

Dans deux communiqués successifs, les 15 et 27 février 2008, le gouvernement prétend que des Chefs de parti politique sont « complices des mercenaires », sont « prisonniers de guerre » et que ceux qui ont dû s’exiler «  ne seront pas inquiétés s’ils n’ont rien à se reprocher ».

Le Secrétaire Général du MPS, parti présidentiel, devant la délégation du Président de la République Française, déclare que « les partis politiques de la CPDC s’alignent systématiquement sur les groupes armés », que « leur profond espoir repose sur une victoire des oppositions armées », qu’ « ils se comportent en branche politique des rébellions » et qu’ « ils font double jeu ».

La CPDC a toujours affirmé sa condamnation de la prise de pouvoir par les armes, tout comme elle condamne sa confiscation par les armes et autres moyens illicites.

Le Président de la République ajouta même que « le Président Lol Mahamat Choua s’est retrouvé avec les groupes armés ».

Par ces contrevérités, ces graves accusations délibérément calomnieuses et ces menaces directes, le pouvoir veut non seulement museler tous ceux qui osent penser autrement que lui ; il veut justifier la traque aux leaders d’opinion, voire les assassinats politiques, déjà perpétrés ou à venir. C’est surtout un aveu que ce sont les forces gouvernementales qui ont enlevé les Chefs de parti politique de l’opposition démocratique, sur instruction.

Les partis politiques membres de la CPDC demeurent convaincus qu’il n’y a pas de solution militaire à cette crise aigue de mal gouvernance

L’unique et pertinente voie est celle d’un dialogue associant les partis politiques, l’opposition en exil, l’opposition armée et la société civile, sous l’égide de la communauté internationale.

La communauté internationale devrait tirer les leçons de sa gestion des crises, notamment en Côte d’Ivoire et au Rwanda.

Le gouvernement qui refuse l’application optimale de l’Accord politique du 13 août 2007, l’a violé en kidnappant les chefs de partis signataires et le Président du Comité de Suivi et d’Appui. La relance de celui-ci ne saurait être possible par les intimidations, la traque des leaders d’opinion et l’atteinte à l’intégrité physique et morale de membres de l’opposition démocratique.

Fait à N‘Djamena, le 03 mars 2008
Le Porte parole Adjoint


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