Tchad et Soudan doivent signer un "règlement définitif du conflit" à Dakar – Afp

Les chefs d’Etat du Soudan et du Tchad, Omar el-Béchir et Idriss Deby Itno « vont très certainement signer« , lors d’un mini-sommet le 12 mars à Dakar, un « accord de règlement définitif du conflit » qui les oppose, a annoncé jeudi une source proche de la présidence sénégalaise.

« Les chefs d’Etat du Soudan et du Tchad, Omar el-Béchir et Idriss Deby vont très certainement signer le 12 mars 2008 à la veille du sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) à Dakar, un accord de règlement définitif du conflit qui oppose les deux pays depuis bientôt deux décennies« , a indiqué cette source à l’AFP sous couvert de l’anonymat.

« Cet accord, qui a déjà été présenté aux parties par une délégation du président (sénégalais Abdoulaye) Wade qui a fait la navette entre N’Djamena et Khartoum depuis bientôt trois semaines, devrait être signé sans difficulté », a ajouté cette source, précisant que les deux parties signeront « un accord général et un mémorandum de mise en oeuvre« .

Le 2 mars, le président Wade a annoncé qu’il recevrait ses homologues du Tchad et du Soudan à la veille du sommet de l’OCI, prévu les 13 et 14 mars, dans le cadre d’une médiation pour la paix entre ces deux pays.

Il avait alors affirmé que l’échec de précédents accords de paix signés entre les deux pays était dû au fait qu’ils « n’avaient pas prévu de dispositif de mise en oeuvre« .

Selon cette source à la présidence sénégalaise, outre les présidents Deby et el-Béchir, doivent prendre part au mini-sommet le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, les président gabonais Omar Bongo Ondimba, l’ex-président de la Commission de l’Union africaine (UA) Alpha Oumar Konaré, et le président en exercice de l’UA, le Tanzanien Jakaya Kikwete.

Le Tchad et le Soudan, pays voisins à la frontière poreuse, ont des relations très tendues et s’accusent mutuellement de déstabilisation par groupes armés interposés.

Le 29 février, le président sénégalais avait affirmé avoir reçu le soutien de l’Egypte et de la Libye pour conduire une médiation entre le Tchad et le Soudan.

Il avait expliqué avoir saisi l’Egypte pour ses « relations très étroites avec le Soudan », et la Libye « sans l’implication (de laquelle) il ne peut pas y avoir de paix entre (le Tchad et le Soudan) et même dans la région ». Il avait aussi précisé avoir accepté de conduire cette médiation à la demande d’Idriss Deby Itno.


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