Idriss Déby: décision d’ici un mois sur la grâce des membres de l’Arche de Zoé – AP

La procédure en cours concernant la demande de grâce des six membres de l’Arche de Zoé devrait aboutir d’ici un mois, a estimé le président tchadien Idriss Déby, dans un entretien à la chaîne de télévision France-24: il faut cependant régler « un problème qui n’a pas encore été évoqué« , l’indemnisation des familles, des réparations d’un montant de « quatre milliards de francs CFA, ce qui équivaut à huit millions d’euros« , a-t-il ajouté.

« Il y a une procédure. La procédure est lancée. Cela prendra, comme je l’ai dit, moins d’un mois », a expliqué le président tchadien, s’affirmant « prêt (…) à accepter la demande de grâce« .

Mais le président Déby a désormais « un problème qui n’a pas encore été évoqué », celui des indemnités. « Ces familles, qui va les indemniser? C’est la France? Est-ce que ce sont les membres de l’Arche de Zoé? C’est une question qui est posée mais qui reste sans réponse ».

Idriss Déby a expliqué en avoir parlé avec son homologue français Nicolas Sarkozy, passé au Tchad la semaine dernière sur le chemin de l’Afrique du Sud: « il m’a dit qu’il allait nous assister ».

« Si d’aventure les membres de l’Arche de Zoé n’ont pas de possibilités, l’Etat tchadien serait dans l’obligation d’indemniser les parents de ces enfants et ces enfants, ces 103 enfants« , a noté le président tchadien. Avant de glisser: « Nous ne refusons pas non plus une contribution qui nous viendrait de la France ou d’autres partenaires ».

Affirmant qu’il ne liait pas la grâce et les indemnités, le président Déby a cependant déclaré: « c’est une question qui est importante et pour laquelle il faut trouver une solution. Ce n’est pas lié mais il faut trouver une solution avant d’élargir« .

Idriss Déby avait reçu à la mi-février une demande de grâce pour les Français condamnés le 26 décembre au Tchad à huit ans de travaux forcés, pour avoir tenté d’emmener en France 103 enfants présentés à tort comme des orphelins du Darfour. Transférés le 28 décembre en France pour y purger leur peine, ils ont vu celle-ci convertie en huit années d’emprisonnement simple. AP


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