Qui payera ces dettes ?
Il est connu que le Tchad est l’un des pays le plus endetté de l’Afrique subsaharienne. Le montant de la dette intérieure et extérieure cumulée a atteint des proportions jamais égalées depuis l’indépendance. En réalité, le Tchad est en cessation de paiement, cependant la France et l’UE le maintiennent artificiellement et empêchent en même temps les institutions internationales, en particulier celles de Bretons Woods de déclarer le pays en faillite.
Le surendettement du pays est dû en grande partie au non-paiement des prêts des organismes internationaux dont les montants sont connus ainsi que les conditions de paiement. Ce phénomène est dû aussi aux sommes colossales empruntées directement par Deby en personne en dehors de toute approbation des institutions de l’Etat spécialisées en la matière.
Le président du Tchad, Mr Deby, ne connaît pas ce qu’on appelle la honte « (Sentiment d’avoir commis une action indigne de soi ou crainte d’avoir à subir le jugement défavorable d’autrui. ») et tout son comportement public comme privé et en particulier son attitude vis à vis de l’argent, corroborent en cela.
Malgré tout ce qu’il a accumulé en liquidités par le détournement de la manne pétrolière, par la ponction des recettes des régies financières, de la vente de la chaire du soldat tchadien, du trafic de drogue avec ses officiers supérieurs, Deby demeure insatiable.
Le 7ème président le plus riche de l’Afrique, mendiait de l’argent et continue encore auprès de ses paires de l’Afrique centrale !! Ainsi donc, sans aucune honte, l’argent obtenu sans aucun passage par les structures de l’Etat, est pompeusement appelé des prêts et mis sur le dos du Tchad ! Et quels sont les conditions et le montant de ces prêts ? Personne ne le sait, moins encore comment ces emprunts ont été utilisés. Quand les tchadiens ont appris le cas des prêts de l’Angola et les méthodes de payement de cette dette, l’Assemblée nationale ou du moins l’opposition aurait pu demander des éclaircissements sur tout le système frauduleux installé par Deby pour s’enrichir sur le dos du Tchad et de la génération future dont il a détourné ce qui lui a été prévu dans la convention avec les pétroliers; car le monarque a non seulement pris de l’argent chez ses pairs qu’il a reconverti en prêts, mais aussi gager le brut tchadien pour une longue période au prix supérieur à 100$ le baril, sans parler des opérations de blanchiment de l’argent sale.
Les tchadiens doivent chercher à savoir le montant global des quémandes percues à titre individuel que le despote veut faire passer pour des prêts contractés par le Tchad : les montants, les pays prêteurs et les conditions d’octroi ; et entamer des négociations avec lesdits pays pour éclaircir la situation.
Mahamat Ahmat
N’djaména – Tchad