Les Brèves de N’djaména : Plus des Combats à N’djaména
Telle est la décision prise par Deby et les siens. Deby a informé les siens que si la situation de février 2008 se répète, le pouvoir tomberait à coup sûr, alors il faut prendre les devants et contenir les rebelles loin de N’djamena, à proximité de leurs grottes. C’est ainsi que Deby est en train d’évacuer tous les militaires et paramilitaires vers l’Est.
D’ici quelques jours la capitale sera pratiquement vide. Le matériel militaire est déjà sur place : Mongo, Abéché, Adré, etc. Deby a donné l’ordre à son neveu de CEMGA de faire bouger toute personne ayant à un moment donné de sa vie porté la tenue ou un grade. En cas de refus, le récalcitrant sera déporté dans les bagnes de KoroToro ou Bardaï. Une fois tout le monde évacué, Deby le rejoindra pour demeurer sur place jusqu’à la saison des pluies. Mais avant d’aller à l’Est, il vient se requinquer cette semaine à paris, où il doit comme d’habitude, se faire remplacer le foie, le pancréas et tout le sang ! Bref, une bonne restauration de son anatomie érodée.
Deby va se rattraper – L’affront fait aux notables de Kobé a créé un malaise généralisé dans le milieu. Si « les vieux » ruminent leur colère en douce, les jeunes n’ont pas tardé à exprimer leur mécontentement et ceci haut et fort. De N’djamena jusqu’à Iriba, toutes les conversations tournent autour de ce thème, et elles n’ont pas tardé à arriver aux oreilles de Deby. Ce dernier s’est rappelé que le peu des militaires zaghawa qui combattent encore pour lui sont du département de Kobé, donc parents directs des notables humiliés. Alors il essaie de se rattraper en déclarant à certains de ces militaires « qu’il a tout simplement demandé au Sultan et sa suite d’aller l’attendre à Iriba, puisqu’il y sera dans quelques jours ». Mais la population n’est pas dupe, Deby a intentionnellement humilié les sages de la région et les conséquences de son acte lui seront amères.
Beremadji Félix
N’djaména