Les Brèves de N’djaména : Mahamat Zene bada panique

La fronde des magistrats tchadiens contre le Maire de la ville de N’djaména est prise très au sérieux en haut lieu. Deby a rapidement perçu que le mouvement s’adressait en réalité à lui personnellement et comme les magistrats sont dans leur droit, il a alors fait très rapidement comprendre à son entourage qu’il faut afficher profil bas. Des magistrats contre le Président de la République pour non respect des lois de la République, ça fait et fera vraiment mouche localement et surtout internationalement et Deby qui n’est pas né de la dernière pluie en est hautement conscient. Alors, cynique, il a décidé de sacrifier le doungourou Mahamat Zene Bada.

Quelques uns des alliés de Zene Bada, ignorant les intimes intentions de leur Chef, ont osé demander au Président de faire part au Ministre de la justice d’ordonner les magistrats de rester tranquilles. Mais mal leur a pris : la réponse de Deby a fusé comme un tonnerre : « nous sommes en démocratie et la justice est indépendante, alors laissez les juges faire leur boulot » !! Lu entre les lignes, ça signifie tout simplement que Zene bada doit aller au charbon. Ce dernier sentant le danger a fait la ronde de tous les bouffons de Deby, mais celui-ci est reste imperturbable jusqu’à son départ pour Paris. Alors fidèle à son habitude, Zene bada parle beaucoup pour dire la même chose : « j’ai exécuté la tache que le président m’a demandé de faire, j’ai dit ce qu’il m’a demandé d’exprimer, je me suis mis au devant de la scène pour protéger le Président, j’ai servi de bouclier au Président et gnagnagni et gnagnagna». Zene Bada, visiblement, ne sachant pas qui est qui, s’est adressé à un zaghawa qu’il pense très proche de Deby en ces termes : « tu vois ce que ton parent veut me faire, alors que c’est pour vous que j’ai fait tout cela! ». La réponse de l’autre a foudroyé Zene : « espèce de voyou. Tu rases ma maison et tu dis que c’est pour moi que tu as fais cela !!» Notre Maire est resté bouche bée.

Mahamat Zene bada a confié à un des accompagnateurs de Deby pour Paris, de demander à celui qui occupe son appartement parisien de le libérer dans les meilleurs délais, comme quoi la chute du bouclier n’est pas pour longtemps.

Tous les zélés serviteurs de Deby sont avertis.

Mahamat Ahmat
N’djaména


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