Les Brèves de N’djaména : Deby se crée une opposition intérieure
A défaut d’avoir une opposition armée pour mobiliser les ressources humaines et matérielles et aussi détourner l’attention des tchadiens des problèmes quotidiens de la vie, Deby, à la recherche d’un quelconque ennemi pour continuer à endormir les tchadiens, en a apparemment trouvé : les Beris !
Il avait depuis longtemps catalogué les beris Bilia des rebelles, ennemis du régime et de la famille Itno. Tous, sans exception, ceux qui étaient dans l’opposition armée comme ceux qui continuent à le servir malgré les humiliations quotidiennes qu’il les fait subir. Les Béri Kobé étaient relativement épargnés. Aujourd’hui, il semble malheureusement que leur tour est arrivé : critiques acerbes, dénigrements suivis du renvoi des hauts responsables civiles et militaires de leurs postes de responsabilités : armée nationale, gendarmerie nationales, GNNT, etc. le tout puissant de l’ANS est sur le fil du rasoir, ses jours ou plutôt ses heures seraient comptées. Des candidats potentiels se bousculent déjà devant la porte du bureau de l’ANS : Daoussa Deby Itno, Abdrahim Bahar Itno, Hissene Cheno Itno, etc. .
Pourquoi tout ce remue-ménage ? Y a-t-il réellement un problème ? Selon les milieux bien informés, il n’y a absolument rien de ce genre, juste il faut trouver un ennemi fictif pour s’en occuper. Selon les mêmes sources, Deby veut accuser les responsables militaires destitués de détournements des vivres destinés aux militaires ainsi que du trafic d’armes, histoire de faire monter un peu la tension. Cette situation a été précédée d’une campagne dont les termes sont déjà connus des tchadiens : « je ne suis pas le président des beris, c’est fini avec les beris et blabla et blibli». IDI ne s’est pas débarrassé seulement de ses anciens compagnons occupants de hautes responsabilités mais aussi des «nombreux étrangers qui lui servaient dans sa Garde Rapprochée au profit de la nouvelle trouvaille : la famille maternelle composée essentiellement des Béri Borogat. Et ainsi de suite !
Mahamat Ahmat
N’djaména
