Idriss Deby: je reviendrais ici quand l’ordre et la discipline seront au rendez-vous! – Tchadforum

Qui a donc voulu humilier le Président Idriss Deby lors de son récent voyage à New York pour le Sommet de Haut Niveau des Nations Unies sur le Sida ? Tchadforum.com vient de reconstituer l’essentiel des pièces du puzzle que formait l’affreux spectacle que les diplomates tchadiens en poste auprès des Nations-Unies ont offert à la délégation dite de « haut niveau » venue au Sommet.

Episode I- Paris, France

Nous sommes à l’Aéroport Roissy. Le Président Tchadien et sa délégation s’apprêtent à quitter. Son service de protocole lui susurre quelques mots à l’oreille : « Excellence, nous n’avons pas l’autorisation d’entrer sur le territoire américain ». « Et pourquoi ? » répond le Président. Mr. Abdul Rassoul, le chargé de services protocolaires, hésite un instant et finit par dire au Président : « Nous n’avions pas été annoncés au Département d’Etat Américain seul chargé de nous donner la clearance« .

Les tractions commencent avec le Département d’Etat pendant que le Président attend avec la première dame et son tout dernier né « officiel ».

120 minutes de chrono passent. L’autorisation est enfin accordée. Exaspérée, la première Dame, le regard furieux, lance en Arabe Tchadien au protocole : « Da fitiné nana shounou »!

Episode II- New York, Etats-Unis

Scène I-L’Hôtel

Nous sommes à l’Aéroport JFK de New York. Dans le salon d’honneur, le couple présidentiel ne voit pas l’Ambassadeur Tchadien auprès des Etats-Unis, Son Excellence Béchir. Seule la représentation diplomatique auprès des Nations-Unies est présente avec quelques tchadiens.

La personne chargée de remettre les badges du département d’Etat Américain à la délégation n’est pas là.

Le service du FBI forme une ceinture de sécurité autour du cortège et voilà tout le monde s’ébranle en direction de l’Hôtel.

Arrivés à l’Hôtel, le Président et la première dame remarquent qu’une partie de la délégation est tombée dans l’embouteillage y compris son Directeur de Protocole.

Le couple entame les séances protocolaires saluant les tchadiens placés de deux côtés de la ceinture de sécurité. Soudain, on voit son directeur de protocole qui force un passage parmi les tchadiens pour être aux côtés du Président, oubliant l’existence du FBI de chaque côté de la ceinture. On voit alors Mr. Abdoul Rassoul sauter la ceinture puis se retrouver en plein air, comme un joueur qui vienait de marquer un but-victoire d’une coupe dans les bras de deux agents de FBI criant en Français « Je suis le Directeur de Protocole ». Les autres membres du FBI forcent le couple dans l’hôtel pour les placer dans un lieu sür croyant à une atteinte criminelle.

Juste le temps pour les tchadiens de chercher refuge, on voit aussi un diplomate tchadien qui voulait tenter de traduire aux agents du FBI ce que disait le directeur de protocole au sol entrain de subir un massage des agents du FBI. Le massage n’est pas Thaïlandais !

Scène II. Idriss Deby Face à son arnaqueur.

Dans le hall de la suite présidentielle, Son Excellence Idriss revoit un homme qu’il connait très qui fait la présentation des Tchadiens. Le Président se tourne vers Mr. Chaibo et lui dit tout doucement en Arabe : «Da ma Edgard Ngarbaroum ?».

Le sourire qu’il venait juste de retrouver après le long chemin de croix disparait pour faire place à un visage renforcé d’un officier qui vient de perdre un combat.

Le Président Tchadien, toujours sans badge et énervé, sort en bon Cowboy (Sans Cravate) pour se diriger vers la salle de la réunion.

« Monsieur ou partez-vous » apostrophe-t-il un agent de la sécurité des Nations-Unies. « Je cherche celui qui m’a invité » répond le Président Tchadien. « Qui êtes vous ? » lance un autre agent. Le Président répond : « Je suis le Président du Tchad ».

Mais n’est pas encore fini pour l’homme fort du Tchad. Il faut attendre son retour.

Scène III- Mahamat Hissein remet les enveloppes à un Lobby

Le temps des enveloppes « kaki »

Un monsieur appelle de la représentation tchadienne le directeur de Cabinet du Président pour lui conseiller qu’afin d’éviter une bagarre des tchadiens devant l’hôtel, il est souhaitable que les enveloppes destinées aux différents groupes soient apportées à la représentation ou les leaders des différentes associations se trouvent. Bonne idée ! Mahamat Hissein saute dans un véhicule de la délégation laissant l’Ambassadeur Allahmi avec le président pour venir remettre les enveloppes à un groupe de tchadiens qui s’est arrangé à être en « Permanence » dans les couloirs de la représentation.

Arnaque !

Faut-il mieux trouver un autre mot ? 20,000 Euro destinés aux femmes tchadiennes s’envolent. Le même Edgar qui a fui la furie du Président Deby de l’hôtel, a, semble-t-il eu le boulot le mieux payé au monde. « Permanence ! » Dans un bureau qui n’octroie pas de visas ? Cela ne vaut il pas bien les arriérés d’un ancien député et ancien Secrétaire d’Etat en congé sabbatique aux Etats-Unis ou il passe le temps à blanchir les sous volés en travaillant comme un manutentionnaire dans une pharmacie ?

Episode III- Un Retour inoubliable

Les valises sortent de l’hôtel direction l’Aéroport pour les préparatifs du retour. L’Ambassadeur et une partie de la délégation suivis des valises se retrouvent au salon d’honneur sans prendre les informations sur la position de l’avion présidentiel.

Le couple présidentiel et une autre partie de la délégation se perdent et les voilà au terminal des frêts aériens. Un employé étonné de voir des passagers aux lieux destinés aux cartons et cargos sort pour poser la question. On informe la délégation d’être à un mauvais terminal. 27 minutes dans la voiture blindée avec le moteur en marche pour maintenir la fraicheur, un bébé pleure. Le Président très énervé demande qu’on l’emmène à son avion garé dans un hangar pas loin du terminal Frêt.

La première dame lance en Arabe au Président « Chila Sabour Alhadj ».

Le Président sort suivi de sa femme et de ses gardes et s’engouffrent dans la chambre climatisée de son avion.

Du hublot, il regarde son Ambassadeur qui arrive au bord d’un véhicule conduit par un vieux Philippin. « Je dois saluer le Président » crie Allahmi. Il n’aura pas le temps de dire au revoir à son Président.

Tahir Adam, Membre de l’UFR
New-York.


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