Enlevée de Gama, Amaboua est retrouvée à Guélendeng: Des gendarmes découvrent une fillette vendue – Le Progrès N° 1962 du 18 mai 2006

gam Amaboua H., âgée de 9 ans, enlevée il y a un mois, puis vendue par le mari de sa tante, M. w., depuis Gama (non loin de la ville de Bokoro), est retrouvée à Guélendeng, sur la route de Bongor, pendant que ses acheteurs l’emmèneraient vers le Sud du pays. Après le divorce entre ses parents, la fillette partage sa vie entre son père et sa mère. Amaboua est alors enlevé entre les deux domiciles paren­taux.

M. W., le présumé kidnappeur, se présen­te et trompe l’enfant, en prétaxant qu’il va l’ame­ner à N’Djaména chez sa tante maternelle, son épouse à lui. L’enfant accepte de venir avec lui. Seulement, arrivé à N’Djaména, il ne la remet pas à sa tante. Deux jours après, la fillette, qui s’impatiente, demande d’être emmenée chez sa tante maternelle. Il l’aurait alors remis à des personnes qui seraient ses acheteurs, avant d’aller au Cameroun, où il aurait l’habitude de commercer.

Pendant que M. W. est en voyage, le week-end dernier, un bus en partance pour le Sud du pays est intercepté à Guélendeng. A l’in­térieur du bus se trouve la mineure Amaboua H., tout en pleurs. Les gendarmes en faction à N’Djaména. Les acheteurs de Amaboua pren­nent la poudre d’escampette après cette décla­ration, disent-ils. Ils courent toujours. Après que Amaboua est retrouvée, le mari de sa tante, M. W., qui l’a emmenée de Gama à N’Djaména, sans avertir des parents, réapparaît et porte plainte contre l’oncle paternel de la fillette, B. Z., pour fausse accusation. Ce dernier est gardé à vue pendant une journée. M. W. s’en va à Bokoro, porter plainte encore contre H. Z., le père de la fillette.

Arrêté lui aussi avec le père de Amaboua qu’il a attrait en justice, le présumé kidnappeur serait libéré sur instruciton du juge, avec H.Z. L’on ignore donc l’identité de son acheteur ainsi que le montant de la transaction. La fillette, elle, est ramenée de Guélendeng à N’Djaména, chez le député de Gama, où elle est présentée à la presse. Apparemment trau­matisée, elle s’exprime à peine. Elle semble avoir un problème d’audition. Elle pleure après avoir essayé en vain de parler. Derrière son écharpe, se cachent des cheveux complète­ment frisés et crasseux.

Evariste Romnelem
Le Progrès N° 1962 du 18 mai 2006


Commentaires sur facebook