Chine, bienvenue en Afrique!

Ce n’est plus une surprise pour personne, la Chine prend de la place sur le continent Africain. La France est la seule à ne pas s’en apercevoir. Elle s’interroge. C’est trop tard ! Et l’offensive Chinoise ne fait que commencer.

Présente dans plus de 40 pays Africains, la Chine est devenue l’alternative crédible, supplantant ainsi les partenaires traditionnels du continent qui ont pendant des décennies obstrué le chemin de son développement. L’investissement Chinois en Afrique atteindra 2000 milliards de dollars américains cette année, selon M. Donald Karekuba, président de la Banque Africaine de Développement (BAD), déclaration faite à Shanghai. Du jamais vu en Afrique.

La France, partenaire le plus hypocrite de tous les temps, dont les méthodes sont de plus de plus dénoncées par les élites Africaines, perd lamentablement du terrain.

Les Africains n’ont plus besoin du favoritisme de la part des occidentaux et de leurs organisations mafieuses, FMI, Banque Mondiale, OMC et autres.

L’amitié sincère que la Chine témoigne aux pays Africains ne date pas de l’ère de la mondialisation. Le pays a toujours été proche du peuple Africain depuis l’époque de Mao dans les années 1950, lequel a soutenu les actions des leaders Africains pour la décolonisation totale du continent.

La Chine n’impose aucune quelconque condition, ni prérequis comme la démocratie, la bonne gouvernance, ni recherche d’intérêts déguisée, comme le Programme d’Ajustement Structurel, abolition des barrières douanières, dévaluation de monnaie, ni immixtion dans les affaires internes. Elle crée une conjecture qui permet aux pays d’Afrique de sortir leurs tètes du gouffre d’extrême pauvreté.

Nos anciens colons multiplient des sommets, au cours desquels les questions Africaines font les manchettes des journaux (réduction de la pauvreté, annulation des dettes, lutte contre les maladies, etc.). Mais sans aucun programme concret pour sortir l’Afrique de la misère.

Avec la Chine, c’est du partenariat gagnant- gagnant.

Certains intellectuels occidentaux, notamment M. Gal Luft (executive director of the Washington, DC based Institute for the Analysis of Global Security) et d’autres désespérés face au gain que fait la Chine en Afrique, ne trouvent rien de mieux à dire que de la taxer d’utiliser la corruption pour gagner des contrats. Mais la corruption n’est-il pas un héritage malheureux légué aux pays africains par les colons occidentaux, quand ils ont offert aux notables africains des miroirs et des biscuits en contrepartie des braves hommes. Permettez- moi de vous épargner les tristes détails.

D’autres critiquent la Chine d’avoir vendu des armes au Zimbabwe et au Soudan en échange de l’or noir. Et pourtant plusieurs régimes dictatoriaux d’Afrique s’approvisionnent quotidiennement en armes sophistiqués en Israël, en Russie et en France, et ce, devant l’indifférence totale des bailleurs fonds.

Les medias occidentaux de grande renommée tels que CNN, BBC, TV5, RFI, véritables complices et armes de destruction au service de leurs gouvernements n’en mentionnent jamais dans leurs lignes éditoriales.

M. Kadhafi vient de commander à la France pour 4,5 milliards d’euros d’armements et 2 milliards d’euros d’équipements nucléaires civils. Un tel arsenal ne sera certainement pas destiné à combattre les scorpions et les lézards dans les ergs du Sahara. Et pourtant, la seule personnalité du gouvernement Français à dénoncer l’attitude mafieuse de l’Élysée est la brave Yama Yade, secrétaire d’État chargée des Affaires Étrangères et des Droits de l’Homme, d’origine Africaine. Sa franchise a d’ailleurs failli lui coûter son emploi au sein du gouvernement où elle n’est rien d’autre qu’un objet de décors.

La Chine rafle des appels d’offres en Afrique par des stratégies élémentaires : offres financières les moins chères, réalisations en temps-records, œuvres de qualités, suivis après réalisations et garanties, etc. Au-delà du partenariat économico-commercial, les multinationales Chinoises construisent des hôpitaux et des écoles à leur frais pour les populations locales. Ce que Esso, Exxon Mobil, Chevron Texaco n’ont pas fait au Tchad.
Un partenariat équitable, c’est tout ce dont a besoin l’Afrique. Et cela, l’occident ne semble pas comprendre et la France en premier. Elle perpétue ses soutiens sournois aux régimes claniques et dictatoriaux d’Afrique, notamment au Tchad et au Togo. Et Sarkozy n’a pas honte d’avoué au sommet de Lisbonne, l’ingérence de l’armée Française dans le conflit Tchado-Tchadien.

D’ailleurs, les Associations Tchadiennes de Droits de l’Homme entendent porter plainte à cet effet contre lui (Sarkozy), à la Cour Pénale Internationale pour avoir ordonné à son armée de massacrer des jeunes soldats Tchadiens lors des raids aériens.

La nouvelle génération d’Africains est désormais autant outillée intellectuellement que beaucoup d’occidentaux. Elle est capable de décider du devenir de l’Afrique sans l’aide de l’occident et de choisir librement ses partenaires d’affaires. Si ce n’est pas la Chine, ce ne sera certainement pas la France, car les expériences montrent que là où la France est présente, il n’y a jamais de stabilité.

Delaville Sew de Séwé


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