Monsieur le Président du RFC, (C’était hier), Monsieur le Président de l’UFR (C’est mieux aujourd’hui)

Ngoussou À l’occasion de votre élection à la Présidence de l’Union des Forces de la Resistance (UFR), le Représentant du Bureau du RFC –USA, que je suis est heureux de vous adresser, au nom de son équipe et en son nom propre, ses vives félicitations et ses vœux les plus chaleureux de réussite dans l’exercice des hautes responsabilités qui vous incombent à nouveau.

Le Bureau du RFC-USA vous renouvelle son engagement à œuvrer, aux côtés de la nouvelle structure de l’UFR qui sera mis-en place à l’issue des consultations à venir, au rétablissement de la confiance entre les tchadiens et tchadiennes ainsi qu’à la reconstruction de la foi au combat et au rétablissement de la démocratie, auxquels le peuple tchadien aspire si légitimement.

Monsieur le président, le Bureau du RFC-USA n’a que des souhaits de succès au nouveau pouvoir auquel vous venez démocratiquement d’accéder par consensus. Votre réussite sera celle de tous les tchadiens, celle du Tchad lui-même. Il y va de l’ultime possibilité de redressement d’un pays pris en otage de l’intransigeance politicienne des uns et du désintérêt dédaigneux des autres pour l’homme tchadien.

Au stade d’effondrement pluriel de la société tchadienne, le nouveau mot d’ordre que nous souhaitons vous lancer est l’intégration républicaine de tous les secteurs et des acteurs de la vie nationale.
Considérant le drame tragique du devenir tchadien, vouloir diriger le Tchad doit relever d’un acte de sacerdoce ou tout au moins d’une volonté déterminée de servir plutôt que de la quête fébrile d’un quelconque couronnement personnel.

La charge de cette nouvelle entité de l’opposition politico armé, Forces de la Resistance (UFR) implique une disponibilité particulière à gérer la conjoncture délicate et difficile pour le destin déjà fortement
distordu et dévié de ce monde politique armé et du Tchad.

Dieu seul sait combien diriger en général, et à fortiori, diriger les politico armés et une transition tchadienne à une période ou la nation est disloquée telle qu’elle est aujourd’hui.

Votre mandat, Monsieur le Président, exigera un dépouillement voire un sacrifice de soi en vue d’introduire les vraies structures du changement. Structures matérielles mais aussi et surtout, structures axiologiques et éthiques de la gouvernance. Ces structures du changement doivent viser :

a) À rétablir la sécurité publique.

b) À intervenir ponctuellement contre l’infra humaine misère des couches défavorisées.

c) Au réaménagement du territoire pour sévir, grâce à une police écologique, contre les abus mortels infligés à l’environnement par la
coupe déréglée et catastrophique des arbres tout en reboisant les bassins versants et stopper l’exploitation abusive de certaines mines
comme la fameuse carrière de sable.

d) À favoriser des investissements en agriculture, agro-industrie pour apporter la sécurité alimentaire et aménager des sites touristiques en
vue d’une reprise ultérieure du tourisme.

e) À mener une campagne de planning familial pour limiter l’explosion démographique et ses retombées désastreuses tout en travaillant à la
prévention des M.S.T., et en rétablissant les louables coopérations avec des pays amis.

Les éléments susdits ne peuvent être éludés dans aucune action politique d’un président d’une Union élu par ses collegues et voulant répondre à l’espoir placé en lui juste en 18 mois.

Voici, pour conclure ci-dessous, dans l’humilité de notre vision citoyenne, ce que nous entrevoyons comme étant les quatre vertus
cardinales que nous tenons à vous suggèrer pour faire échec à l’effondrement et réussir notre pays plongé actuellement dans le chaos généralisé :

1) L’iconoclastie, première vertu cardinale pour le futur Leader d’une telle Union. Pour nous au RFC, tout fondateur est un raseur qui bâtit le nouveau sur les ruines du statu quo ante. Il rompt les vieilles manières paternalistes et impose un règne légaliste au pays.

Le Tchadien, parce qu’il n’est pas un extraterrestre mais un humain socialisé, doit apprendre que la vie dans l’État et la société ne peut se vautrer dans le chaos anarchique dont plusieurs profitent sans connaître aucun contrôle de l’État . Ces monstruosités anarchisantes ne peuvent être dans un État moderne pas plus que la tyrannie autocratique des dictateurs de notre histoire.

Que votre leadership rompe avec les forces piégeuses du passé rétrograde, passé redondant omniprésent, responsable de tous les maux du Tchad, parce que altérant les rapports du pouvoir au pays, de l’État à la nation, des élites aux masses.

Monsieur le President, la faillite du Tchad est avant tout celle des élites économiques et politiques dans leur rapport pervers et antipatriotique au pays et à la société. Des politicians traditionnels, des opposants anti-tchad rêvant abjectement de pouvoir personnel ne peuvent qu’entériner la déchirure sociale et la dénaturation de l’État qu’ils ont conduit au stade de quasi disparition actuelle.

L’État a trop longtemps été pris pour une sorte d’industrie par des politiciens traditionnels et un entrepôt de trafic de toutes sortes par des commerçants. Ces monstruosités de fonctionnement que nous appellons ferments tératogènes de la société tchadienne doivent disparaître sinon c’est le Tchad qui disparaîtra.

C’est dans ce sens que votre pouvoir, Monsieur le Président, doit être celui d’un iconoclaste qui rompt avec ces ombres du mal qui hantent la gouvernance en affermissant les institutions comme une sorte de thémis pour frapper les yeux bandés tout ennemi des principes.

2) La créativité, 2ème vertu cardinale du président d’une telle Union.

Pouvoir imaginer et introduire avec son équipe une lecture dynamique de la chose publique tchadienne afin d’appréhender, au-delà des théories classiques et de la culture livresque et académique dont il s’enrichit,les détails et les subtilités propres à la problématique essentiellement humaine c’est-à-dire mentale et culturelle de l’échec de nos 48 ans d’Indépendance doivent échafauder une stratégie cathartique et salvateur de l’État. Car il n’y pas une formule préfabriquée du redressement d’un pays dont la crise est avant tout d’une part, la conséquence des multiples déchirements intestinaux de la société tchadienne dans ses rapports de classes et d’autre part, du dysfonctionnement structurel tant politique qu’administratif des modalités de gouvernance.

Il faut repenser le “faire politique


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