« Ebauche de solutions au conflit tchadien »

De tous les Etats africains, le Tchad est l’un de ceux qui, le plus souvent, défrayent la chronique. Pays contrasté à plusieurs nivaux, son histoire politique contemporaine est tremultueuse et l’élément marquant de celle-ci est la GUERRE dont les conséquences sont : le banditisme, les rébellions, les répressions, les insurrections et surtout la violence élémentaire des droits de l’homme etc…

De l’éclatement de ce conflit à nos jours assez d’encre a coulé dans les colonnes des journaux et les rayons des grandes bibliothèques du monde entier ne manquent de contenir des publications à ce sujet.

Cette triste réalité qui a amené beaucoup de tchadiens à utiliser toutes les tactiques les plus inhumaines peut nous amener à penser à l’impossibilité de solution à ce conflit et nous laisser gagner par le désespoir. Mais tout désespoir doit-être écarté car l’oblitération d’un conflit fratricide comme le cas du Tchad est une simple question d’organisation politique intélligente entre les acteurs sociaux et surtout de la bonne volonté des détenteurs du pouvoir. Même si nul ne peut prétendre solutionner une fois pour toute ce conflit, nous envisageons ici trois catégories de solutions à savoir les solutions d’ordre politique, moral, administratif et socio-économique.

« La politique est l’action raisonnable de l’homme sur l’homme en milieu spécifiquement humain »

Par cette action de l’homme sur l’homme, la société tchadienne est en ce moment très réputée par cela. Nous tenterons de solution à ce conflit sera de réformer la configuration politique. Or la réforme politique est liée à la réforme morale et la morale ne se séparant pas de la politique implique nécessairement de primes à bord la réforme de l’éducation.

Dans l’état actuel des choses, ce qui importe pour décriper cette crise est la moralisation de la population tchadienne car la morale est la vertu cardinale pour toute vie sociale paisible. Cette moralisation doit être fondée sur des maximes afin de rétablir la dignité humaine de l’homme tchadien brisée par des vicissitudes de la GUERRE. L’homme moral est celui qui sait agir selon les règles de préséance et il agit en homme responsable. Cette moralisation aura pour effet de « convertir l’animal en homme » Elle lui fera prévaloir le devoir et le droit vis-vis de son voisin car l’homme est destiné à former avec les autres la société.

La population tchadienne a assez souffert de l’arbitraire et de la loi de la jungle de ses dirigeants. Pour sortir de cette règne de nature et entrer dans un « Etat de Droit qui donne à l’homme à obéir à une volonté générale sous laquelle il sera libre », il faut que cette moralisation amène les citoyens tchadiens à une prise de conscience collective à propos desquelles se mêlent la division technique et la hierarchie du travail social dans les administrations.

La seconde étape de cette moralisation devait être l’éducation qui n’a autre but que l’instruction.

Au troisième millénaire, le Tchad doit beaucoup changer. Ce changement ne peut être possible que par l’oeuvre d’une éducation soutenue des citoyens car elle a pour but positif de donner à l’individu une attitude correcte dans ses rapports d’action avec les autres membres des differentes communautés. Ansi, il importe que : l’Etat rende obligatoire et gratuit l’enseignement pour tous du primaire au secondaire dans tout le pays. C’est par analphabétisme que certains citoyens considérent d’autres comme des étrangers parce que l’espace géographique les sépare. Par cet analphabétisme poussé certains citoyens ne se rendent pas compte que dans nos sociétés modernes tous les citoyens d’un Etat sont égaux dans les responsabilités et devant la loi. Donc il faut que l’Etat intensifie les cours des droits de l’hommes dans les établissements du pays ; car il n’y a pas de paix sociale durable sans que chaque citoyen sache quels sont ses droits et ses devoirs vis-à-vis de son prochain et de l’Etat.

Le Tchad est un pays trop dépendant alors qu’il regorge des nombreuses ressources minières et naturelles. Cette dépendance est avant tout due à un manque d’éducation au travail. Or la grande richesse d’un pays comme le Tchad, c’est de mettre l’ambition dans le coeur des citoyens par le travail. Il faut que l’Etat encourage les initiatives privées. Cela permettra à chaque citoyen de se réaliser et d’être indépendant vis-à-vis de l’Etat. C’est cette manière de spolier les initiatives privées par des taxes qui contribue à la faillite de certains projets de développement et qui décourage les bonnes volontés de certains citoyens et les plonge dans une oisiveté. Par dessus tout, il faut que l’Etat mette en place des structures permettant à la masse juvénile de se faire une qualification autre que le métier d’arme.

Si la masse juvénile a besion d’une instruction et la masse adulte de formation à l’auto-emploi et au travail, la classe politique n’est non plus épargnée. La réeducation de la classe politique à la gestion des derniers publics importe beaucoup pour certains chefs des Partis politiques au Tchad. Par dessus tout l’éducation morale doit couronner son éducation car l’homme politique qui connait les règles de la morale universelle agit toujours en considérant autrui comme « fin » et non comme « moyen ». Si nous insistons avant tout sur l’éducation comme solution à ce conflit, c’est parce que toutes les activités que mènent l’homme dépendent de son éducation.

Mais ensemble, posons-nous la question de savoir qu’est-ce qu’un homme politique ?

Pour imprimer une nouvelle philosophie politique dans la conscience des citoyens tchadiens, il nous parait normal de définir d’abord ce qu’on entend par « l’homme politique » au sens noble du terme et quelles sont ses qualités car « l’homme qui ne sait intégralement ce qu’il fait produit la plupart du temps de ses actions historiques sur un fond d’inconscience » C’est après avoir pris connaissance de ses devoirs de chef politique que le politicien tchadien pourra devenir un vrai homme politique et donner un sens positif à ses actes. Se mettre sur la scène politique suppose que l’on a un idéal à atteindre, et cela est normal. Cet idéal ne peut-être atteint que par l’effort de tous les citoyens unis autour d’un programme claire pour une nation tchadienne. Ainsi un chef politique n’est ni un mégalomane, ni un belliqueux. Il n’est non plus un homme anachronique car l’homme politique anachronique obéit à des opinions qui mènent…inexorablement son pays au désastre comme le cas aujourd’hui au Tchad. Le vrai chef politique n’est pas aussi un pragmatique du fait que le chef pragmatique est prisonnier des majorités du moment, il ne se soucie pas du lendemain donc ne prévoit rien pour une génération future comme le cas d’Idriss Deby Itno du Tchad, qui a supprimé une somme petrolière reservée à la future génération. Or gouverner c’est prévoir dit-on en politque. Un bon chef politique qu’il soit opposant, politico-militaire ou au pouvoir est celui qui :

– qui cherche le bonheur de ses citoyens en créant des conditions nécessaires pour leur épanouissement moral, matériel, intellectuel, économique et politique,

– il suscite des compromis entre les acteurs sociaux afin d’empêcher la montée de la violence,

– un vrai leader politique doit être modeste et modéré et surtout il doit posséder la science de la direction de la cité au sens noble du terme, c’est ca le rôle d’un détenteur de pouvoir,

– dominer le champ politique national car il est le chef de la nation et réguler et rationner la vie politique,

– empêcher les groupes ethniques de s’entre-tuer pour cause parfois politique,

– s’efforcer de prendre en charge certaines attentes des citoyens et leur donner satisfaction, or ce n’est pas le cas au Tchad,

-formuler un programme claire politiquement séduisant et unificateur et dialoguer avec ses sujets et faire de cela son cheval de bataille de tous les jours.

Au vu de ces devoirs de chef politique, quel sens devons-nous donner à l’activité politique pour bâtir un Tchad nouveau, fraternel, juste, prospère, uni et fort ?

A l’heure actuel au Tchad où l’avenir du pays s’obscurcit, il import que :
l’homme politique ait une réelle volonté de changer les choses et de gouverner ce grand pays à multiples contrastes.

La politique ne soit plus une affaire des guérilleros, mais celle des technocrates c’est-à-dire des personnes qui possèdent le savoir leur permettant d’unir l’énergie et la tempérance pour organiser la concorde et assurer le bonheur de la cité.

Les manipulations de l’ethnicité de la confessionnalité cessent car elles ont conduit les tchadiens collectivement à des massacres horribles au pays.
L’homme politique sépare la spirituelité de la temporalité et la privé du public. Les luttes politiques se déroulent dans la sphère politique et n’engagent que les acteurs politiques. Cette pratique des gouvernants qui consiste à punir un dissident et toute sa famille ou son ethnie doit cesser car elle ouvre la porte aux citoyens tchadiens de s’entre-tuer. Vouloir niveler ces différnces à coup de décrets ou à coup d’armes comporte assez de risques au Tchad. La vie politique d’un pays comme le Tchad ne peut en aucun cas se consolider par des telles pratiques.

De même il faut que la scène politique tchadienne change de configuration, c’est-à-dire obéissent aux critères des grandes démocraties qui ont soit une gauche et une droite, soit une mouvance au pouvoir et une opposition bien structurée en face mais non des simples partis politiques sans les vrais programmes. Cela favorisera l’alternance au pouvoir et limtera l’aventurisme et la versatilité de nos hommes politiques au Tchad. Cette troisième possibilité des partis dits « neutres » qu’on appelle au Tchad des (partis satellites) doit être bannie.

Mise à part la révision de la pratique politique, la reforme de la configuration politique, il parait aussi évident de revoir les critères des dossiers de candidats à la députation. Des députés décrétés aux députés frauduleusement élus, il est sans doute vrai que l’Assamblée Nationale Tchadienne est l’une des médiocres du continent africain voir au monde.
Actuellement elle ressemble à une simple chambre d’enregistrement et de légalisation des décisions du parti au pouvoir le MPS. Une observation attentive peut nous amener aussi à dire qu’elle est une Assamble révolutionnaire militaire compte tenu de la manière dont les officiers supérieurs de l’arme s’imposent militairement aux débats. Au Tchad, certains députés-commercants y ont trouvé un moyen sûr d’avoir un passeport diplomatique leur permettant de vaquer normalement à leurs activités à but lucratif ( commerciales). Ainsi, nous souhaitons que les représentant du peuple aient désormains un bon niveau intéllectuel en arabe ou en francais afin de défemdre valablement les intérêts généraux des citoyens tchadiens dans son ensemble…

Alors toutes ces propositions ne peuvent-être opérationnelles que sur un territoire comme le Tchad par le concours de tous les citoyens.

Force est constater qu’aujourd’hui, l’ampleur des dégâts qu’occasionne la déliquescence de l’Etat, la fragmentation communautaire, de l’injustice, du tribalisme et de la ségrégation ethnique. Le manque de l’éducation et le moral cause la corruction et les détournements grossières des deniers publics.

Ebaucher des solutions pour dénouer ce conflit est une solution mais les mettre en pratique en est une autre chose. Ce qui paraît évident, pour que ces solutions aient leur portée serait la bonne volonté du prince pour un réel changement au Tchad.

Nous devons engager une bataille pour l’avenir, pour la construction d’une société multiculturelle, d’une nation civique et démocratique conditions nécessaires pour le progrès social et économique du Tchad.
C’est encore se battre pour l’instauration d’un Etat juste, médiateur, représntant une garantie pour chaque tchadien.

Pour des éventuelles réactions faites : bitkine2002@yahoo.fr ou tél : +4748127122

Gaya – Ple Seïd


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