Le Soudan dément son intervention dans les affaires intérieures du Tchad – Xinhua

Le gouvernement soudanais a rejeté mercredi l’accusation sur son intervention dans les affaires intérieures du Tchad, en réaffirmant son désir de calme dans le pays voisin.

« Ce qui se passe au Tchad, est une affaire intérieure avec laquelle le Soudan n’a rien à voir », a souligné le ministère soudanais des Affaires étrangères dans une déclaration.

La déclaration affirme que « le Soudan oeuvre pour calmer la situation au Tchad sur la base de sa politique de bon voisinage, de respect de la souveraineté des Etats et de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui ».

Elle réitère également la position du Soudan de s’en tenir aux accords de sécurité signés avec le Tchad.

Le Soudan a offert une médiation efficace entre le gouvernement tchadien et les mouvements de l’opposition dans les négociations tenues en Libye, marquées par la signature d’un accord de paix le 25 octobre dernier, ajoute la déclaration.

Appréciant les efforts faits par la Libye pour conduire les Tchadiens vers la réalisation d’un accord national, la déclaration demande au gouvernement tchadien et aux mouvements de l’opposition de respecter l’accord signé en Libye et d’oeuvrer pour calmer la situation pour une paix durable au Tchad.

Le Tchad a souvent accusé le Soudan de tenter de déstabiliser sa sécurité et sa stabilité après l’éclatement d’affrontements militaires fin novembre entre le gouvernement tchadien et les mouvements armés de l’opposition dans l’est du pays.

Le Premier ministre tchadien, Nouradine Delwa Kassire Coumakoye, a accusé la semaine dernière le Soudan de soutenir les rebelles anti-gouvernementaux pour tenter de bloquer le déploiement prévu d’une force de maintien de la paix de l’Union européenne (UE) dans l’est du pays.

M. Coumakoye a affirmé lors d’une conférence de presse que les forces gouvernementales ont trouvé des armes, des munitions, des véhicules et des uniformes fournis par le Soudan aux militants de l’Union des forces pour la démocratie et le dévelopement (UFDD, rébellion) qu’elles ont tués ou capturés.