Tchad: ralliement aux autorités d’une partie des rebelles de la CNT – Afp
Une partie des rebelles de la Concorde nationale tchadienne (CNT), mouvement qui a signé le 25 octobre un accord de paix avec les autorités de N’Djamena, sont rentrés au Tchad depuis le Soudan en vue d’un ralliement pacifique, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
« Les forces de la CNT avec à leur tête le président Hassan Saleh el-Dinédi et le chef d’état-major, le général Mahamat Hassan Ihkhaz Kokiss, sont à l’intérieur du Tchad depuis la fin de la soirée du 8 décembre », a déclaré la rébellion dans un communiqué transmis à l’AFP à N’Djamena.
Un haut responsable tchadien a confirmé à l’AFP que ces hommes avaient traversé la frontière entre le Soudan et le Tchad au niveau d’Amdjirémé, à 270 km au sud-est d’Abéché, principale ville de l’est tchadien, afin de rejoindre une délégation gouvernementale.
Selon cette source, une cinquantaine de véhicules de la CNT, pouvant transporter jusqu’à quinze combattants chacun, ont traversé la frontière.
Mais selon des sources rebelles et militaires, cette rébellion, en proie à des divisions internes depuis plus d’un an, a récemment connu une scission, et une partie de ses hommes n’ont pas rejoint le camp gouvernemental.
La CNT est l’un des quatre groupes armés hostiles au président Idriss Deby Itno qui ont signé le 25 octobre à Syrte, en Libye, un accord de paix avec les autorités tchadiennes.
Depuis, les deux principales rébellions signataires, l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) et le Rassemblement des forces pour le changement (RFC) ont repris les hostilités, déclarant l’accord caduc. La dernière, l’UFDD-Fontamentale, ne s’est pas battue avec l’armée tchadienne depuis l’accord mais certains de ses chefs s’y disent prêts.
Le chef de la CNT Hassan Saleh el-Djinédi avait lui toujours fait part de son intention d’appliquer l’accord de Syrte même si les autres groupes ne le faisaient pas. Mais des commandants militaires de la CNT ont récemment dénoncé son attitude et annoncé une scission du mouvement.
Après plusieurs batailles du 26 novembre au 4 décembre entre l’armée d’une part et l’UFDD puis le RFC de l’autre, une certaine accalmie semble s’être installée dans l’est du Tchad. Mais les deux camps affirment que de nouveaux combats pourraient éclater.