Tchad : des chirurgiens de guerre dispensent des soins vitaux dans l’est du pays – CICR

Les violents affrontements qui ont éclaté récemment dans l’est du pays entre les forces armées tchadiennes et des groupes d’opposition armés ont fait de nombreux morts et blessés, en majorité parmi les combattants

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a réagi immédiatement en envoyant à Abéché, la capitale régionale, une équipe chirurgicale qui se trouvait déjà dans le pays et en dépêchant une deuxième équipe de Genève à l’hôpital de la Liberté à N’Djamena, où elle est à l’œuvre depuis le 2 décembre.

Plusieurs centaines de personnes blessées pendant les combats ont été évacuées sur N’Djamena depuis la dernière flambée d’hostilités, il y a deux semaines. Plus d’une cinquantaine des blessés les plus graves ont été soignés par du personnel du CICR. D’autres ont reçu des soins dans des établissements tels que l’hôpital militaire central de N’Djamena, auquel le CICR fournit des médicaments et d’autres articles nécessaires. Des membres du personnel du CICR ont aussi transporté plusieurs blessés des zones de combat à Abéché.

« Notre but principal est de faire en sorte que les blessés reçoivent rapidement le traitement approprié », explique Thomas Merkelbach, chef de la délégation du CICR à N’Djamena. « En vertu du droit international humanitaire, qui est applicable au conflit armé non international qui se déroule au Tchad, les blessés ne participant plus aux combats ont le droit d’être soignés sans délai. Peu importe de quel côté ils combattaient. Notre personnel traite des cas urgents de toutes les parties. »

Le CICR a distribué neuf assortiments de pansements (chacun étant suffisant pour 60 blessés graves) aux hôpitaux d’Abéché, ainsi que des articles tels qu’équipement de perfusion, antibiotiques, matériel pour injections, couvertures, jerrycans et produits de nettoyage. Il a aussi fourni aux trois hôpitaux de N’Djamena huit assortiments de pansements, du désinfectant, du matériel pour injections, de l’équipement de perfusion, des analgésiques et des films radiographiques.

La semaine dernière, des délégués du CICR ont atteint la région ou s’étaient déroulés les combats les plus violents et ont constaté que la présence de restes explosifs de guerre était la principale cause d’inquiétude. Un spécialiste de ces engins – qui risquent de constituer, pour la population civile, le problème dominant une fois les combats terminés – examine actuellement la zone touchée. L’année dernière, de nombreuses personnes, y compris des enfants, ont été tuées par des restes explosifs de guerre dans cette région.

Le CICR travaille au Tchad depuis 1978. Il a actuellement plus de 200 employés dans le pays, dont plus de 30 expatriés.

Informations complémentaires :
Inah Kaloga, CICR N’Djamena, tél. : +235 620 10 05
Anna Schaaf, CICR Genève, tél. : +41 79 217 32 17


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