Arche de Zoé: la journaliste de France 3 mise en examen à Paris pour entrave – Afp

Marie-Agnès Pèleran, journaliste de France 3 Méditerranée, détenue pendant 10 jours au Tchad aux côtés de membres de l’assocation Arche de Zoé, a été mise en examen dans le volet français de l’affaire pour entrave à l’action de la justice, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Les juges parisiens Yann Daurelle et Martine Vezant, qui l’ont mise en examen le 3 décembre à Paris, lui reprochent de ne pas avoir voulu leur remettre les enregistrements audiovisuels qu’elle avait pris fin octobre, lors de la tentative avortée d’emmener des enfants de l’est du Tchad en France.

La journaliste n’a pas été placée sous contrôle judiciaire, selon cette source.

Elle avait été interpellée le 25 octobre à Abéché (est du Tchad) en compagnie de deux autres journalistes, de membres de l’association et de l’équipage de l’avion affrété par l’Arche de Zoé.

Alors en « congé humanitaire de solidarité« , elle a depuis, affirmé être partie au Tchad à double titre, comme journaliste pour réaliser un reportage sur les activités de l’association, mais aussi pour accueillir éventuellement l’un des enfants tchadiens réunis par l’Arche de Zoé.

Inculpés d' »enlèvement de mineurs » par la justice tchadienne, Mme Pèleran et ses confrères Marc Garmirian, reporter de l’agence Capa, et Jean-Daniel Guillou, photographe de l’agence Synchro X, ont été remis en liberté le 4 novembre et rapatriés vers la France.

Les trois journalistes ont été entendus par la brigade des mineurs à leur retour dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à Paris fin octobre.

Dans le cadre de cette enquête, les juges ont mené le 9 novembre une perquisition dans les locaux de l’agence Capa pour saisir les images tournées au Tchad par Marc Garmirian. Capa a refusé de leur remettre.

Ni l’agence, ni M. Garmirian ne font l’objet de poursuites, selon cette source judiciaire.

Le procès des six Français membres de l’Arche de Zoé détenus au Tchad, de trois Tchadiens et d’un Soudanais doit débuter vendredi devant la cour criminelle de N’Djamena. Ils risquent de 5 à 20 ans de prison.

Les dix accusés dans l’affaire de L’Arche de Zoé renvoyés devant la Cour criminelle de N’Djamena ont été emmenés lundi au palais de justice pour assister au tirage au sort des jurés de leur procès qui débutera le 21 décembre, a constaté un journaliste de l’AFP.

Eric Breteau, le président de cette association française qui projetait de transporter en France 103 enfants du Tchad, est sorti le premier du fourgon cellulaire en provenance de la maison d’arrêt de N’Djamena, visiblement amaigri et fatigué.

Les cinq autres accusés français de cette association et Eric Breteau ont entrepris une grève de la faim le samedi 8 décembre pour protester contre ce qu’ils estiment une instruction « à charge« .

Outre ces Français, trois Tchadiens et un Soudanais doivent comparaître dans ce procès.

Eric Breteau, habillé comme les autres accusés français, d’un pantalon bleu de pompier, d’un t-shirt blanc et d’un gilet bleu marqué Children rescue, le nom sous lequel L’Arche de Zoé opérait au Tchad, n’a pas fait de commentaire.

Seule Emilie Lelouch a simplement déclaré: « Ca va, mais ce sera mieux plus tard« .

Les dix accusés ont été emmenés dans la salle d’audience où le tirage au sort doit se faire à huis clos.

Le jury de cette cour sera constitué d’un magistrat professionnel qui présidera les débats assisté de deux conseillers, également magistrats et de 4 jurés.


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