Arche de Zoé: les accusés au palais de justice pour le tirage au sort du jury – Afp
Les dix accusés dans l’affaire de L’Arche de Zoé renvoyés devant la Cour criminelle de N’Djamena ont été emmenés lundi au palais de justice de la capitale tchadienne pour assister au tirage au sort des jurés de leur procès qui débutera le 21 décembre, tandis que la journaliste de France 3 Marie-Agnès Pèleran a été mise en examen en France.
Eric Breteau, le président de cette association française qui projetait de transporter en France 103 enfants du Tchad, est sorti le premier du fourgon cellulaire en provenance de la maison d’arrêt de N’Djamena, visiblement amaigri et fatigué.
Les cinq autres accusés français de cette association et Eric Breteau ont entrepris une grève de la faim le samedi 8 décembre pour protester contre ce qu’ils estiment une instruction « à charge« .
Outre ces Français, trois Tchadiens et un Soudanais doivent comparaître dans ce procès.
Eric Breteau, habillé comme les autres accusés français, d’un pantalon bleu de pompier, d’un t-shirt blanc et d’un gilet bleu marqué Children rescue, le nom sous lequel L’Arche de Zoé opérait au Tchad, n’a pas fait de commentaire.
Seule Emilie Lelouch a simplement déclaré: « Ca va, mais ce sera mieux plus tard« .
Les dix accusés ont été emmenés dans la salle d’audience où le tirage au sort doit se faire à huis clos.
Le jury de cette cour sera constitué d’un magistrat professionnel qui présidera les débats assisté de deux conseillers, également magistrats et de 4 jurés.
Par ailleurs, Marie-Agnès Pèleran, journaliste de France 3 Méditerranée détenue pendant 10 jours au Tchad aux côtés de membres de l’assocation Arche de Zoé, a été mise en examen dans le volet français de l’affaire pour entrave à l’action de la justice, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Les juges parisiens Yann Daurelle et Martine Vezant, qui l’ont mise en examen le 3 décembre à Paris, lui reprochent de ne pas avoir voulu leur remettre les enregistrements audiovisuels qu’elle avait pris fin octobre, lors de la tentative avortée d’emmener des enfants de l’est du Tchad en France.
La journaliste n’a pas été placée sous contrôle judiciaire, selon cette source.