Arche de Zoé: Christine Péligat, épouse d’un des condamnés, réclame leur hospitalisation – Ap

Un refus d’hospitalisation « serait lourd de conséquences » pour les six membres de l’Arche de Zoé dont l’avion devait atterrir en région périsienne vendredi en fin de journée après leur transfèrement du Tchad vers la France, aux yeux de Christine Péligat, épouse d’Alain Péligat, responsable de la logistique de l’association.

« Il faut, il faut qu’ils aillent à l’hôpital. Quand je dis que ce serait lourd de conséquences, je pèse mes mots », a-t-elle insisté. Inquiète pour la santé de son mari, qui aurait fait un malaise au Tchad, Christine Péligat espère que le médecin qui examinera les six Français peu après leur arrivée dans l’Hexagone, décidera de les faire hospitaliser.

« Bien évidemment, je le souhaite, j’en ai informé l’Elysée, que ce serait lourd de conséquences s’ils ne l’étaient pas, non seulement par le fait qu’ils aient entamé une grève de la faim et qu’ils soient complètement épuisés mais aussi psychologiquement après avoir vécu tout ce qu’ils ont vécu ensemble, les séparer ce serait grave », a expliqué l’épouse d’Alain Péligat jointe au téléphone par l’Associated Press.

Alain Péligat a actuellement « son coeur qui bat au repos à 105 avec 15/16 de tension voire plus », a-t-elle précisé, affirmant tenir ces informations de son avocat.

Mme Péligat a dénoncé un procès instruit à charge par la justice tchadienne et même « un règlement de comptes vis-à-vis des Blancs ». « Dans le réquisitoire », « c’était sans arrêt marqué ‘les Blancs, les Blancs, les Blancs’ donc c’est vraiment un règlement de comptes et puis une histoire d’argent bien entendu », a-t-elle jugé.

« Dans l’ordonnance du juge tchadien concernant la condamnation, il cite un article de presse pour justifier sa condamnation, c’est quand même fort, on n’a jamais vu ca », s’est indignée Christine Péligat.

« Je sais que nos avocats étaient particulièrement contents de savoir que les six étaient condamnés avec les mêmes peines parce que ça va permettre de montrer que c’était du n’importe quoi ce qui a été fait ».

Elle a cependant reconnu qu’une première étape avait été franchie. « Il fallait qu’il y ait une condamnation pour espérer une extradition. On est dans cette deuxième étape maintenant, c’est une bonne chose », a-t-elle concédé.

Mme Péligat a prévu de retrouver vendredi soir « les membres du collectif, les familles » des membres de l’Arche de Zoé « à Villacoublay » où les six Français sont censés atterrir. « A partir de 18h on sera tous là avec les bannières. Au moins ils nous verront, ils verront nos bannières, c’est important pour eux aussi de savoir qu’on est là ». AP


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