Arche de Zoé : les familles des condamnés déterminées à se battre contre le verdict – Le Monde
On va se battre, on n’acceptera pas cela », a déclaré aux journalistes présents l’épouse du logisticien Alain Péligat, à l’issue du premier parloir qui était proposé aux familles, samedi 29 décembre, à la maison d’arrêt de Fresnes.
Christine Péligat a indiqué que son mari avait apparemment cessé sa grève de la faim et était détenu « dans un quartier privilégié, une sorte de quartier VIP ». « Ca se passe bien », a-t-elle ajouté. Antonia van Winkelberg, l’épouse du médecin de Castellane, s’est dite rassurée après avoir pu voir son mari. « Je le sens triste mais il va bien », a-t-elle déclaré.
A Fresnes, d’après leurs proches, quatre des six condamnés seraient en maison d’arrêt tandis que Nadia Merimi et Eric Breteau auraient été hospitalisés. L’Administration pénitentiaire a indiqué à l’AFP que deux des six avaient effectivement été accueillis à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes, sans préciser de nom. Au Tchad, les condamnés avaient observé une grève de la faim pour protester contre le « lâchage » des autorités françaises dont ils s’estimaient victimes et une brève grève de la soif après leur condamnation.
COMPARUTION LE 14 JANVIER
D’après Lucien Lelouch, le père d’Emilie Lelouch, Eric Breteau serait « très malade ». « Il faut obliger le gouvernement français à demander au Tchad le droit de rejugement en correctionnelle », a affirmé Lucien Lelouch qui a ajouté : « Ca montrera qu’ils sont innocents à tous points de vue, on n’envisage pas qu’ils soient condamnés à de la prison ».
Une déclaration à laquelle le procureur de Créteil a répondu à distance en estimant qu’un nouveau procès lui semblait impossible. Jean-Jacques Bosc a fait valoir que le transferement des condamnés vers la France supposait « l’acceptation de la peine prononcée par la justice tchadienne comme définitive ».
Condamnés à huit ans de travaux forcés à N’Djamena, ils comparaîtront le 14 janvier devant le tribunal correctionnel de Créteil qui doit adapter leur peine en droit français. « La marge de manoeuvre est étroite. Elle dépend vraiment de l’envie des juges de donner une définition plus large (…) du droit du transfèrement », a estimé l’un de leurs avocats, Me Gilbert Collard, sur France Info.