Les accès à l'aéroport de N'Djamena ont été fermés, a-t-on appris vendredi à Paris auprès d'Air France, qui a annulé son vol quotidien à destination de la capitale tchadienne alors que des combats entre l'armée et les rebelles se déroulaient à 50 km de la ville.
La rébellion tchadienne a demandé vendredi "la neutralité" de la France dans le conflit qui l'oppose au régime du président Idriss Deby Itno, selon le porte-parole de la rébellion.
Les habitants de N'Djamena attendaient, fébriles, une confrontation dans la capitale entre rebelles hostiles au président Idriss Deby Itno et armée tchadienne, qui se sont affrontés brièvement vendredi matin à plus de 50 km.
L'armée tchadienne combattait vendredi les forces rebelles pour contenir leur progression vers N'Djamena, ce qui a conduit la force européenne de maintien de la paix Eufor-Tchad à retarder son déploiement dans le pays.
Le dossier du Tchad, où l'armée affronte de rebelles près de N'djamena, s'est imposé en urgence vendredi au sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba, dont l'ordre du jour avait déjà été bouleversé la veille par la crise au Kenya.
De colonne de rebelles, a-t-on appris de sources militaires et rebelles. L'armée tchadienne dit affronter les forces rebelles à Massakory, à environ 150 kilomètres au nord-est de N'Djamena.
Une compagnie de combat de 126 soldats français a quitté, dans la nuit de jeudi à vendredi, Libreville pour N'Djamena afin de renforcer le dispositif militaire français au Tchad, a-t-on appris de source militaire française dans la capitale gabonaise.
Des combats ont éclaté vendredi matin à Massaguet à 50 km au nord-est de N'Djamena entre les forces gouvernementales et une colonne de rebelles tchadiens qui a traversé le pays en quelques jours, a-t-on appris de sources militaires et rebelles.
Les rebelles tchadiens ont annoncé vendredi que leurs forces avaient pris position autour de N'Djamena et ont sommé le président Idriss Déby de négocier en vue d'un partage du pouvoir sous peine d'attaquer la ville.