Paris dit suivre "avec beaucoup d’attention" la situation au Tchad – Afp
La France a indiqué jeudi à la mi-journée suivre « avec beaucoup d’attention » la situation au Tchad où une importante colonne motorisée rebelle s’avançait vers la capitale N’Djamena.
« Nous suivons avec beaucoup d’attention la situation au Tchad car nous sommes très attachés à la stabilité et à l’unité de ce pays« , a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Pascale Andréani.
Principal soutien du président Idriss Deby Itno, la France maintient plus d’un millier de soldats et d’importants moyens aériens dans son ancienne colonie dans le cadre du dispositif Epervier.
L’armée française fournit à l’armée tchadienne une aide logistique et des renseignements sur les positions des mouvements rebelles, un soutien dénoncé par la rébellion.
« Notre ambassade à N’Djamena est en liaison permanente avec les membres de la communauté française auxquels les recommandations habituelles de précaution ont été adressées« , a ajouté la porte-parole lors d’un point de presse.
Le lycée français de la capitale est resté fermé jeudi par « précaution » et les ressortissants français (environ 1.500 personnes) ont été invités à limiter leurs déplacements, a indiqué à N’Djamena une source diplomatique française.
Une colonne rebelle d’environ 300 véhicules a avancé depuis lundi sur plus de 500 des 800 km qui séparent la frontière soudanaise (est) de N’Djamena.
L’armée tchadienne avec à sa tête le président Idriss Deby Itno se dirigeait jeudi à sa rencontre dans la zone du lac Fitri, à 300 km de la capitale.
Les rebelles ont lancé cette offensive avant le déploiement de l’Eufor Tchad-RCA, une force européenne de 3.700 militaires, à dominante française, dans l’est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique.
Ce déploiement a reçu lundi l’aval définitif de l’Union européenne et la mission devrait être opérationnelle en mars.
Cette opération européenne « répond à notre préoccupation d’assurer la sécurité des populations civiles réfugiées et déplacées« , a souligné la porte-parole française.
Son mandat, a rappelé Mme Andréani, « est très clair: il est de contribuer à la sécurisation générale de la zone et des populations civiles dont la situation reste extrêmement précaire et non de s’immiscer dans un conflit inter-tchadien« .