Tchad: accord lundi entre majorité et bloc de l’opposition sur les élections – Afp

La majorité présidentielle et la principale coalition de l’opposition tchadienne doivent signer lundi un accord sur les élections au Tchad, au terme duquel les législatives de décembre devraient être reportées à 2009, selon un responsable d’un parti de cette coalition.

Cet accord est issu de six mois de négociations sous l’égide de l’Union européenne entre la majorité et les partis de la Coordination de la défense de la Constitution (CPDC), qui regroupe une vingtaine de partis, dont quatre des cinq principales formations de l’opposition à l’Assemblée, a indiqué ce responsable sous le couvert de l’anonymat à l’AFP.

L’accord prévoit notamment un nouveau recensement électoral devant aboutir à la création d’un fichier informatisé et sécurisé et à la délivrance d’une carte d’électeur comportant des données biométriques.

La réalisation de ce nouveau fichier devant prendre deux ans, l’accord prévoit la prolongation du mandat jusqu’en 2009 de l’actuelle Assemblée nationale, largement dominée par le Mouvement patriotique du Salut (MPS) du président Idriss Deby Itno.

L’accord prévoit également que les partis de l’opposition « s’engagent à participer » aux affaires publiques notamment, au gouvernement.

Il décide aussi la mise sur pied d’une nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Céni) de 31 membres, composée à parité de 15 membres de la majorité présidentielle et de 15 de l’opposition légale, ainsi que d’un président désigné de commun accord entre les partis.

Majorité et opposition ont également convenu que des bulletins de vote uniques seraient désormais utilisés lors de toutes les consultations électorales.

La Fédération Action pour la République (Far), deuxième force parlementaire d’opposition et qui n’est pas membre de la CPDC, ne devrait pas signer l’accord, qui ne concerne pas les rébellions tchadiennes qui opérent dans l’est du pays et fragilisent depuis 2005, le régime Deby.

La CPDC et la Far avaient boycotté en mai 2006 la présidentielle qui a vu la réélection du président Deby, au pouvoir depuis qu’il a renversé Hissène Habré, depuis exilé au Sénégal, en décembre 1990.

Ces deux principales composantes de l’opposition avaient en août 2005 refusé de participer au Dialogue national tchadien qui avait réuni, à l’appel du président Deby, 54 partis politiques et avait abouti à une série de résolutions concernant les élections.


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