Moussa Hilal rompt avec Khartoum
Dans une déclaration à la radio Dabanga, le 16 decembre 2014, le Chef de Djandjawid Moussa Hilal a appelé tous les arabes de cesser de se battre pour le compte des « Djellabas » au Darfour, au Kordofan et au Nil Bleu. Selon ses propres termes, le Soudan n’est ni menacé de l’intérieur ni de l’extérieur. Les « Djallabas » nous utilisent pour continuer à se pérenniser au pouvoir au détriment des autres populations, a-t-il martelé. Dans sa lancée, il a déclaré mettre la zone de Kabkabia et Saraf Omra sous sa gestion administrative. Cette déclaration publique est un tournant très important dans les relations tumultueuses entre Moussa Hilal et le régime de Khartoum. Joignant l’acte à la parole, M. Hilal a démissionné de son poste de conseiller à la Présidence de la République et de son mandat de député. Il réitéré encore son appel à la Radio Affia Darfour pour vilipender cette fois-ci directement le Président Al Béchir nommément cité, ce qu’il avait toujours évité par le passé. C’est un pas de plus vers une rupture complète et totale avec le pouvoir central.
Le divorce entre Mr Hilal et Khartoum était prévisible depuis que, dans le conflit qui l’opposait au Gouverneur de Darfour ouest, le Président Al Béchir avait tranché en faveur de ce dernier. Pour renforcer cette prise de position, le Président soudanais avait commencé à saper les bases de Mr Hilal en propulsant un des lieutenants de ce dernier (le Cdt Hamitati) en le nommant à la tête des Forces d’Intervention Rapide, lesquelles forces avaient commencé le mois dernier un nettoyage systématique dans les zones jadis sous contrôle de Mr Hilal.
Reduit à sa plus simple expression, Mr Hilal n’a eu son salut que grâce à la détérioration générale de conditions de vie et à la lassitude des combattants face à la rébellion ; alors Mr Hilal a pu refaire surface pour rassembler encore les arabes en général et les « Mahamid » en particulier autour de lui, son expérience et à sa notoriété aidant. Il avait aussi déployé des efforts inlassables pour régler l’épineux problème entre « béni Hissein » et les « Mahamid.» Ainsi se sentant en mesure de nouveau à faire face à l’inamovible gouverneur de Darfour Est, Mr M. Hilal franchit une nouvelle barrière pour mettre la barre assez haute.
Certes, le Chef Djandjawid est un homme imprévisible et instable, mais il est certain qu’il a une capacité de nuisance terrible et partant il pourrait démobiliser une grande partie des djandjawids sous le Commandement de Hamitati qui est aujourd’hui le fer de lance du régime de Khartoum contre les populations civiles et la rébellion de l’ouest. Aussi, la portée de ses gesticulations seront mesurées en ce début de l’année où tout concourt vers un affrontement inéluctable entre les belligérants.
Correspondance particulière (Khartoum)
N’est -il pas recherché par le CPI , ou bien depuis qu’il est devenu un parent lointain de Deby on oublie ? Possible un potentiel allié du FSR de Djibrine Khalil… On sera toujours rattrapé par ses crimes, qui que ça soit où q’uil soit , un Hilal ou un Albechir , le temps est patient donnons le temps au temps .