Tchad: le président de l’Union des étudiants (UNET) aux arrêts – RFI
Au Tchad, le président de l’Union nationale des étudiants tchadiens (UNET), Nadjo Kaina est aux arrêts depuis mercredi soir. Arrêté avec ses collègues responsables du syndicat des étudiants mercredi dernier, il a été gardé par la police après la libération de ses collègues. A l’origine de cette arrestation, une réunion interdite par les autorités.
Mercredi dernier, une trentaine de responsables de l’Union nationale des étudiants tchadiens se sont retrouvés pour réfléchir sur la suite à donner à leurs revendications portant sur le paiement des arriérés de bourses qui varient entre six et neuf mois. Des policiers leur indiquent alors que la réunion n’est pas autorisée.
Les étudiants tentent de contourner la décision. Ils seront appréhendés avant d’être relâchés en début de soirée mais leur président, lui, est gardé en détention. Jeudi, les représentants des étudiants des universités et instituts du Tchad, membres du bureau exécutif de l’Union nationale des étudiants, écrivent alors aux autorités pour exiger la libération sans condition de leur président. Nous tiendrons le gouvernement pour responsable de ce qui lui arrivera, ajoutent-il dans leur courrier.
L’Ong « Droit de l’homme sans frontière » s’est aussi inquiétée jeudi de la situation de Nadjo Kaina qui n’a reçu ni la visite de sa famille ni celle de ses amis. De source policière, le président de l’Union des étudiants tchadiens sera présenté ce vendredi devant la justice.
Il est encourageant de constater que l’appel de Tchadactuel.Com (et probablement d’autres sources) commence a générer des échos. Merci de n’avoir pas relâché l’effort car, encore une fois, plus il y a de bruit, plus grande la chance d’éloigner l’éléphant devient. Déjà, un certain progrès est a constater avec la libération de tous les membres du bureau a l’exception de leur président. Continuons a dénoncer. A révéler au monde entier l’arbitraire dont Nadjo Kaina est victime et le risque d’escalade qui peut avoir les conséquences les plus extrêmes sur lui. Inondons les médias sociaux. Attirons l’attention sur eux. La peur, l’indifférence et la résignation sont les plus puissants alliés de la dictature parce qu’elles se traduisent toutes par le silence, et que le silence cautionne l’impunité la plus débridée. Encore une fois, merci à Tchadactuel.Com !