Ahmat Daoud, colonel de l’armee s’accapare – Le Temps N°870 du 10 au 17 Aout 2015

Immeuble Al-Bella ilot 169 quarter Ile-Leclerc

La maison des orphelins volée par un «intouchable» officier de l’armée

Venu comme locateur, Ahmat Daoud le prétendu colonel de l’armée a fini par être le propriétaire de l’immeuble Al-Beda ilot 169 sis au quarter Ile-Leclerc. Ce soit disant officier de l’armée avait occupé la maison en 1997 pour un loyer de 100.000 f CFA par mois suite à un contrat verbal entre les ayant droits et lui. Malgré qu’il n’ait pas payé le loyer, Il prétend être le propriétaire de cette maison.

Ahmat Daoud accuse l’un des héritiers le nommé Habib Ousman, vivant dans l’immeuble de lui avoir volé ses biens d’une valeur de 8.000.000 f CFA. Menacé à mort, le garçon a simplement quitté la maison. Jusqu’aujourd’hui, les enfants d’Al hadj Oussman Abderaman n’ont pas les nouvelles de leur frère menacé à mort par ce colonel.

Le nouveau propriétaire fait louer l’immeuble au nommé Lévis qui le transforme en un collège d’enseignement général nommé le collège « Côte d’Azur ». Les enfants d’AI hadj Oussman Abderaman, ayant appris la nouvelle, depuis Bangui dépêchent leur ainé Abderaman Oussman et le benjamin Alhafiz pour vérifier les véracités des faits. (…) le « colonel » les faits subir des traitements inhumains. Ahmat Daoud les a conduit à la poudrière, quatre jours durant, il a tout fait pour les obliger à renoncer et lui laisser la maison. Les deux émissaires portent plainte à la police judiciaire(PJ). Ironie du sort, par complicité des autorités de la police judiciaire, c’est plutôt les plaignants qui sont coffrés. Ces derniers ont recouvré la liberté grâce à l’intervention du Procureur.

Comme si cela ne suffisait pas, cet« intouchable » fabrique de toutes pièces des papiers pour obtenir le titre foncier. Hélas, le Directeur du cadastre et du domaine ont rejeté ses dossiers. A moult reprises, Ahmat Daoud a tenté d’ôter la vie des héritiers. Les menaces ont tellement pesé sur ces orphelins, qu’ils regagnent Bangui car, leur feu père a un immeuble dans cette ville.

Malheureusement, les mauvais événements du 24 mars 2013 les contraignent à regagner leur patrie. A l’arrivée, ils étaient accueillis au site des retournés et refugiés. Quelques mois plus tard, les retournés sont remis à leurs familles respectives. Le temps de vache maigre commence pour les héritiers d’AI hadj Ousman Abderaman. C’est ainsi que l’ainé de la famille attrait Ahmat Daout en justice. Les 20 orphelins ont pour conseil, le cabinet de Maître ldriss Mahamat. Le prétendu propriétaire de l’immeuble Al- Beda n’est jamais inquiet. Les ayant droits ont saisi la justice. Le dossier est porté disparu. Curieusement, les traces du dossier sont retrouvées lorsque le cabinet a introduit un autre dossier.

Que se passe exactement â la justice ? A présent, certains enfants d’AI hadj Ousman Abderaman sont obligés de regagner Bangui malgré la précarité. Car, mieux vaut être avec un diable que l’on connaît que d’être avec un ange que l’on ne connaît pas. La situation créée par ce militaire a disloqué les enfants d’Al hadj Ousman Abderaman. Les pauvres qui n’ont que la voie de la justice pour être rétablis dans leur droit se trouvent dans la plus grande déception. Des situations de genre sont légions dans le pays de Toumai. Les justiciers qui ont pour vocation, la protection des humains par le biais des lois sont interpellés par le cas des enfants d’Al hadj Ousman Abderaman. Pour Maitre ldriss Mahamat, avocat des victimes, tous les moyens légaux seront utilisés pour que ses clients soient rétablis dans leurs droits. Le procès passe le 12 aout 2015. Il faut noter qu’Al hadj Ousman Abdereman a le titre foncier depuis 1986 sous le numéro 1943.


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