IL manque des liquidités au sultan

On s’étonnerait qu’il puisse manquer des liquidités au Tchad du sultan d’Amdjeress ; lui, le sultan qui a dilapidé en un temps record la manne pétrolière et gagé le reste des réserves pour 25 ans à partir de l’année 2013, qui s’est partagé avec son épouse toutes les régies financières, toutes les sociétés publiques et parapubliques du pays, lui le narcotrafiquant et blanchisseur de l’argent sale, lui le 7ème président le plus riche d’Afrique, lui, lui…, comment pourrait-il manquer de l’argent à un type de cet acabit ! Et pourtant il semble qu’il lui en manque ; c’est la raison de sa très mauvaise humeur de ces derniers temps, ses nombreuses réunions familiales de collecte de fonds, etc. Et cela n’est pas du tout étonnant, vu le piètre gestionnaire qu’il est dans tous les domaines.

Constatant que ni les miettes collectées par la famille, ni les 5 milliards attendus de Dubaï de la part de sa belle- famille, ne combleraient les besoins exorbitants pour parer à un éventuel péril électoral, alors, le sultan a pris son bâton de pèlerin pour un périple vers les monarchies du Golfe, sous prétexte d’assister à la fin des manœuvres militaires de l’Opération « Tonnerre du Nord ». Il est accompagné pour la circonstance de son ami le président soudanais, recherché par la CPI. Pour pouvoir bénéficier de la bienveillance des monarchies du Golfe, le sultan, soutenu en cela par son ami Al Béchir qui lui a fait un marketing auprès de ses hôtes en le présentant comme l’homme qui symbolise à lui seul la bravoure, la témérité et surtout le stratège des temps modernes ; il est le bouclier contre le salafisme dans toute l’Afrique sahélienne !

Quelle belle ignorance, quand on sait que le salafisme est la raison de vivre de ces monarchies, elles combattent certes en Syrie et au Yémen contre les alliés de l’Iran mais jamais contre l’islamisme qui leur permet d’expier leurs péchés internes dans les autres pays et sur le dos des autres peuples musulmans. Si jamais, sous la pression de l’occident, ces monarchies devraient faire un geste dans la lutte contre le salafisme en Afrique, elles le feraient par l’intermédiaire du Soudan qui est leur cache sexe pour tout ce qui concerne l’Afrique sub-saharienne, pas le sultan d’Amdjeress.

Dans son périple dans le Golf, Deby aurait demandé 200 milliards de CFA ; que représente-elle en réalité cette somme ? Est-ce le « dia » par anticipation de nos compatriotes envoyés en Arabie saoudite, là où les siens ne se permettraient d’y mettre pied ?

En fait, cette somme constituerait-elle un prêt ? Un don ? Avec Deby, naturellement on ne saura ni le montant exact, ni la nature ; telles furent les contributions nigérianes et camerounaises à l’effort de guerre, tels furent également les différents prêts contractés de Glencor, de la Guinée équatoriale du Congo Brazza, de la Chine Taiwan, de la Chine populaire et ailleurs.

Seul le départ de Deby permettra aux tchadiens de savoir si le Tchad leur appartient toujours ou il a été bradé à un tiers. Citoyens, un seul mot : siffler pour la fin du système !

Mahamat Ahmat


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