ADZ: le dossier est «en cours d’instruction» affirme le ministre tchadien de la Justice – Presse canadienne

Le ministre tchadien de la Justice a affirmé vendredi à Paris que le dossier relatif aux demandes de grâce des six membres de l’Arche de Zoé était « en cours d’instruction » dans ses services.

« J’ai reçu le dossier. Mes services sont en train de l’instruire. Il sera transmis » au chef d’Etat Idriss Déby qui « in fine décidera souverainement », a expliqué Albert Pahimi Padacké à l’occasion d’une conférence de presse à Paris, en soulignant qu’il n’y avait « pas de délai prescrit dans le droit tchadien pour transmission de son « avis » au président.

« Je pense que l’avis pourrait être rendu le plus rapidement possible, si éventuellement ce que nous impose le Soudan ne nous impose pas encore d’autres devoirs comme celui d’aujourd’hui de nous déplacer à Paris » pour expliquer la situation que traverse le Tchad, a souligné le ministre de la Justice, en refusant de fournir des précisions sur la teneur de l’avis qu’il rendra.

Le président Idriss Déby a confirmé le 7 février qu’il pourrait accorder une grâce présidentielle aux six membres de l’association l’Arche de Zoé condamnés au Tchad pour avoir tenté d’emmener en France 103 enfants présentés à tort comme des orphelins du Darfour. « Je leur pardonnerai, je suis prêt à les pardonner« , a-t-il affirmé, interrogé par Europe-1 depuis N’Djamena.

Le ministre français de la Défense Hervé Morin a reconnu le 8 février que ce changement d’attitude était peut-être « un geste de reconnaissance indirect » du soutien apporté par la France dans la récente crise tchadienne entre les autorités et les rebelles.

Le même jour, la secrétaire d’Etat chargée des Droits de l’Homme Rama Yade a indiqué que la France transmettrait dans la journée les demandes de grâce des six membres de l’Arche de Zoé au président Déby.

Les six Français ont été condamnés le 26 décembre à N’Djamena à huit ans de travaux forcés. Transférés deux jours plus tard en France pour y purger leur peine, ils ont vu celle-ci convertie en huit années d’emprisonnement simple


Commentaires sur facebook