L’armée tchadienne n’est pas un bataillon de la légion étrangère française
Depuis les incidents frontaliers entre les tchadiens et les centrafricains du dimanche 30 mai 2021, la France ne cesse de pousser le CMT à déclencher de plus amples hostilités avec leurs voisins centrafricains. Ceux-ci, conscients des manigances françaises, avaient dépêché une forte délégation composée des ministres des affaires étrangères, de la défense et de l’intérieur. Ils ont dressé un tableau clair et détaillé de la situation sécuritaire à la frontière et surtout les combines françaises dans l’Oubangui-chari d’une manière générale.
Les centrafricains sont repartis très satisfaits d’avoir fait aisément passer le message sans même avoir eu recours à la langue de Molière. Le Songo, le Gama, le Kaba et l’arabbongor étaient amplement utilisées durant les discussions car ce sont des langues maitrisées de part et d’autre frontière. Constatant les balbutiements de Kaka au Niger, les centrafricains ont utilisé l’arabbongor à la grande satisfaction de l’autre partie lors de ces pourparlers.
Ainsi les tchadiens, ayant pris connaissance des intriques françaises, ont catégoriquement refusé de traverser la frontière centrafricaine ; ils ont juste décidé de la sécuriser la frontière. Ce crime de lèse-majesté est mal perçu dans les couloirs de l’Elysée.
Par conséquent, la France a commencé à bouder le CMT et ce dernier a alors décidé de s’ouvrir à d’autres pays et surtout aux voisins et partant mener une diplomatie tous azimuts envers d’autres nations concernées ou intéressées par le problème tchadien. La machine diplomatique tchadienne tourne depuis lors au régime maximum. Ainsi le Directeur Général de l’ANS se trouve actuellement en Libye ; et ainsi une mission conduite par l’ancien consul libyen au Mali, le tout puissant Moussa Kony, actuellement membre du gouvernement Dbeibeh, est en mission de courtoisie au Niger et est attendu dans les prochains jours à N’Djamena. Mais le pire pour Macron et compagnie est à venir. Une délégation de haut niveau se prépare à se rendre au Qatar et ensuite en Russie, chez Poutine.
Après l’Afrique songophone,et bambaraphone, dans bientôt la France est-elle en train de perdre l’Afrique arabongorphone ? Ne dit-on pas : Qui sème le vent récolte la tempête ?
Beremadji Félix
N’djaména – Tchad