Attaque rebelle contre Khartoum: le Tchad dément "toute implication" – Afp
Le gouvernement tchadien a démenti samedi soir « toute implication » dans l’attaque d’un groupe rebelle du Darfour contre Khartoum, a indiqué le porte-parole du gouvernement Mahamat Hissène.
« Le gouvernement dément toute implication dans cette aventure qu’il condamne sans réserve quels que soient les auteurs », a affirmé M. Hissène, également ministre de Communication, dans un communiqué.
« Le gouvernement tchadien, qui a toujours apporté son appui à la recherche de la paix au Soudan et dans la région, encourage les autorités et les opposants (rebelles soudanais) à préserver la voix du dialogue », ajoute le communiqué.
Kamal Obeid, un membre du Congrès national, le parti du président soudanais Omar el-Béchir, a accusé le Tchad d’avoir soutenu l’attaque des rebelles du Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM).
Le JEM, le plus puissant militairement des groupes rebelles du Darfour, a affirmé samedi qu’il marchait sur Khartoum après de violents combats avec les forces gouvernementales soudanaises au nord de la capitale, où un couvre-feu a été imposé.
M. Hissène a affirmé également à l’AFP que le Tchad n’avait pas attaqué les forces soudanaises dans la région frontalière de Kishkish comme l’avaient indiqué des médias étatiques soudanais.
« Je démens cette information, il n’y a pas eu d’attaque des forces tchadiennes contre les positions de l’armée soudanaise », a dit M. Hissène interrogé par l’AFP.
Un porte-parole de l’armée soudanaise avait estimé que le raid tchadien était une tentative de faire diversion à l’avancée du JEM vers la capitale.
Les deux capitales s’accusent régulièrement d’aider des groupes rebelles. Lors de l’attaque de rebelles tchadiens contre N’Djamena les 2 et 3 février dernier, au cours de laquelle le régime du président tchadien Idriss Deby Itno avait été à deux doigts d’être renversé, le Tchad avait accusé le Soudan de soutenir les rebelles.