Les Etats-Unis "condamnent" l’attaque rebelle près de Khartoum – Afp

Les Etats-Unis ont « condamné » samedi l’attaque de rebelles du Darfour près de Khartoum et appelé à une « cessation immédiate des combats ».

Le porte-parole du Département d’Etat Sean McCormack a déclaré que Washington « condamne la récente attaque des forces du JEM (rebelles du Mouvement pour la justice et l’égalité) (…) près de Khartoum ».

« Nous appelons à une fin immédiate des combats », a-t-il ajouté dans un communiqué, précisant que ces attaques « sapent les efforts en cours de la communauté internationale pour aider à une résolution des conflits au Soudan », a-t-il ajouté.

Dans un premier temps la Maison Blanche s’était contentée d’appeler « les deux parties à cesser les hostilités, que ce soit le groupe rebelle ou toute réponse du gouvernement. Nous voulons voir le calme et l’ordre restaurés », avait déclaré Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil national de Sécurité.

« Nous sommes très inquiets de la situation sur le terrain et des informations en provenance de Khartoum », avait-il dit, ajoutant que l’ambassade américaine suivait les développements « très attentivement ».

M. McCormack a déclaré pour sa part que les Etats-Unis « imploraient à la fois le JEM et le gouvernement soudanais de s’abstenir d’attaquer des civils dans Omdurman et au Darfour, et lancent un avertissement contre des représailles fondées sur des bases ethniques ou tribales ».

Les autorités soudanaises ont affirmé samedi avoir repoussé l’attaque d’un groupe rebelle du Darfour contre Khartoum, accusant le Tchad d’être derrière l’assaut contre la capitale soudanaise, où un couvre-feu a été imposé.

« L’opération est un échec. Le JEM a tenté de déstabiliser (le Soudan) mais les forces soudanaises s’y sont opposées », a déclaré à l’AFP Kamal Obeid, un haut responsable du parti au pouvoir au Soudan, le Congrès national.

Les rebelles du JEM, le plus puissant militairement des groupes rebelles du Darfour, avaient affirmé plus tôt qu’ils marchaient sur Khartoum après de violents combats avec les forces gouvernementales au nord de la capitale.

Le Darfour est ravagé depuis cinq ans par un conflit qui a fait près de 200.000 morts, selon des organisations internationales, et plus de deux millions de déplacés. L’ONU a même avancé le chiffre de 300.000 morts.


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