Capitaine Ousmane Souleyman For met à nu Deby et son régime – RFCtchad
J’aimerais par la présente amener un démenti formel sur ce que le régime en agonie de N’djamena a écrit sur ma personne dans son médiocre Site Internet. En effet, j’ai intégré l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) il y a neuf (9) ans. J’ai servi d’abord à la Garde Républicaine(GR), puis à la Garde Rapprochée (Compagnie Nr 4) de monsieur Deby pendant les trois dernières années de mon service où j’étais parmi les plus proches Officiers chargés de la protection de Deby. A ce titre, j’ai accompagné Monsieur Deby dans presque tous ses déplacements à l’intérieur du pays et à l’Etranger. Ma dernière mission à l’Etranger avec Deby était au Gabon en fin janvier 2008.
Le régime de N’djamena me qualifie de déserteur, pourtant je n’ai jamais déserté l’armée pendant toute la durée de ma carrière militaire. J’ai servi loyalement dans l’armée tchadienne et participé à toutes les opérations militaires où j’étais désigné. J’ai accompagné Monsieur Deby aux Combats de Abguilene (Ouaddai), de Hadjer Marfain (Dar Tama) et ceux de la dernière offensive des Rebelles sur N’djamena du 1er au 3 février 2008. S’agissant de cette offensive de la rébellion tchadienne, j’étais dans le même véhicule que Monsieur Deby aux combats du matin du 1er février à Birbarka (Massakory) et à ceux de Massaguet au soir du même jour. Lors des combats de Massaguet, pendant que nous combattions activement, Idriss Deby a ordonné à son Chauffeur, mon cousin germain Kerim Abdoulay For, de filer quand les rebelles ont intensifié le feu. Ainsi, Deby a pris la poudre d’escampette sans penser à nous qui étions avec lui dans le même véhicule. Quand l’armée tchadienne a vu le véhicule de Deby s’enfuir, tous les autres véhicules l’ont suivi abandonnant les pauvres piétons derrière eux à la merci du feu nourri des forces rebelles. Ainsi, l’Armée de Deby était en débandade totale.
Deby a rejoint N’djamena au couché du soleil où il a été évacué sur Libreville (Gabon) par l’armée française en compagnie de l’Ambassadeur de France au Tchad. S’il y a une personne qui a vraiment eu peur ce jour-là, c’était monsieur Deby. Ce n’est que du pur mensonge si les acolytes de N’djamena affirment que Deby est resté défendre N’djamena. N’djamena n’a été défendue par personne. Elle était tombée aux mains des forces rebelles mais ces derniers l’ont quittée à cause des dissensions internes.
Quant à moi, malgré la longue distance de 80 km et malgré la fatigue des combats, j’ai rejoint N’djamena à pied au soir du 3 février. Malgré l’effort inlassable que j’ai fourni pour défendre le régime malsain de Deby, il m’a qualifié de complice des rebelles tout juste parce que je n’ai pas pu rejoindre N’djamena à temps. Pourtant, je n’ai jamais contacté des rebelles ni sympathisé avec eux pendant toute ma carrière militaire. Je pense que même qu’un marathon-man aura des difficultés à parcourir les 80 km à pied en un seul jour. Il m’a donc naturellement fallu plus de 48h pour rejoindre la capitale.
Monsieur Deby, par ses acolytes interposés, a commencé par m’intimider et m’humilier comme il en a l’habitude. Ma sécurité n’était pas assurée. C’est pourquoi, j’ai décidé de rejoindre le Rassemblement des Forces pour le Changement (RFC) pour combattre ce régime détesté par tous les Tchadiens.
J’ai servi loyalement le régime de Deby malgré les multiples maux qu’il a faits subir à mon pays le Tchad et à ma famille. En effet, Idriss Deby n’a aucun sens de l’Etat. Il n’a aucun respect pour la personne humaine ni pour les biens de l’Etat qu’il gère comme sa propre poche. Par respect à mon métier de soldat loyaliste, j’ai servi le régime malgré l’assassinat de mon cousin le Colonel Abakar Kessou Hamid par les tueurs à gage de Déby, malgré les multiples humiliations infligées à mon frère Abakar For Malick par toute la famille Deby et malgré la confiscation illégale du Trône de mon Grand-père, le célèbre roi de Dar Bilié Malick For (INA FOR) par la famille Deby. Tout mon service au Régime n’a servi à rien. Toujours de l’humiliation, encore de l’humiliation, rien que de l’humiliation.
Je pense fermement qu’il n’y a qu’une seule issue : LA LUTTE ARMEE. C’est la seule et unique solution pour débarrasser le Tchad du régime sanguinaire et calamiteux de Deby. C’est pourquoi je lance un vibrant appel à tous les dignes fils du Tchad de s’unir et de se battre pour un Tchad libre et prospère. Vive le Tchad.
Fait à Hadjer Marfain
CAPITAINE OUSMAN SOULEYMAN FOR