Les Brèves de N’djaména : Deby et Hinda, c’est (presque) fini!

La période des amours entre Deby et Hinda a exceptionnellement duré, par rapport aux pronostics de ceux qui suivent la vie sentimentale de Deby. Mais toute chose a sa fin. Les relations entre les deux tourtereaux se sont nettement détériorées depuis que des slaves et autres vieilles marmites ndjamenoises ont apparu dans la vis d’IDI et ce dernier de pousser la belle vers la porte, mais celle-ci, appuyée fortement par sa famille, s’agrippe fortement à Monsieur, jusqu’à provoquer sa colère.

Tout cela s’est terminé par une vive altercation où des claques violentes seraient parties du cotés de Monsieur et atterries sur les joues lisses de Madame (quelle horreur ! quel manque de galanterie !). Madame, humiliée, puisque la scène de ménage a eu lieu devant témoins, ramassa ses clics et clacs et s’envola en catimini pour Paris sans avertir Monsieur, où, sur coup de fil de Monsieur, la porte de la résidence officielle lui fut fermée au nez. L’Ambassadeur du Tchad en France, les manches retroussées, le djallabia soulevé et attaché autour de la taille, se convertit pour une journée en balayeur, plombier et peintre, pour permettre à Madame de loger à l’appartement F2 de la Cotontchad. Deby, au contraire, n’a pas particulièrement apprécié les efforts de son Excellence. Humilier l’autre, c’est propre à Deby. Hinda, qui a toujours des partisans au Palais, a appris que Deby cherche une maison en ville pour loger Madame. Hinda ramassa encore ses clics et ses clacs, sans avertir ses nombreux accompagnateurs, atterri à N’djamena, directement au palais. Deby la boude, mais Hinda à un excellent avocat en la personne de son beau frère et frère de son mari, Timan Deby qui a pu calmer momentanément les courroux de son ainé. En attendant Deby est en train de s’en prendre aux protégés de Madame. La première victime fut le DG des douanes, qui est … Pour ces protégés qui sont dans l’administration, au gouvernement et ailleurs, c’est l’alerte maximum, car les décrets peuvent tomber à tout moment.

YSA dans le collimateur du clan – YSA (le PM) a été aperçu à plusieurs reprises au domicile de Timan Deby, le tout puissant frère et Conseiller de Deby, mais n’a pas empêché au dit Conseiller de convoquer une réunion familiale d’urgence. Motif : YSA est un potentiel danger pour le pouvoir. En effet, le clan aurait « appris » qu’YSA est un loup infiltré dans la bergerie Deby par la francafrique. Le clan vient de découvrir que le PM est de la région du Ouaddaï, donc du centre, càd lien historique entre le sud et le nord, détenteurs du pouvoir depuis l’indépendance ; musulman mais avec des penchants évidents pour les chrétiens (son épouse est chrétienne), le PM a le soutien de la France et du vieux patriarche Bongo. C’est très suffisant aux yeux du clan pour être soupçonné d’être le potentiel rival. A la première réunion du clan, consacré au « cas YSA », des preuves palpables furent fournies comment le type est en train de grignoter la place du Roi. A la deuxième réunion, Deby assista, écouta religieusement toutes les preuves, d’accord avec certaines, récusa d’autres, mais l’idée d’un complot de la France avec l’appui de Bongo s’est bien ancrée dans l’esprit de Deby et du clan. La durée de vie d’YSA auprès du clan semble être ne pas très très longue. Déjà selon certaines mauvaises langues, le Ministre des Affaires étrangères, dont le zèle pour la défense du pouvoir des Deby est très net ces derniers temps, commencerait à se positionner et déplorerait les mêmes batteries que celles qu’il a utilisées pour avoir l’actuel poste.

Beremadji Félix
N’djmanéna


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