Tchad : le président refuse tout dialogue avec son homologue soudanais – Relief
Aucun entretien avec son homologue soudanais Omar Hassan el-Béchir ni négociations avec les rebelles tant qu’ils resteront proches de Khartoum, a déclaré mercredi le président du Tchad, Idriss Deby, dans une interview à Radio France International (Rfi), démentant ainsi les indiscrétions qui circulent depuis plusieurs jours quant à la tentative de certains médiateurs de renouer les liens entre les gouvernements soudanais et tchadien, interrompus depuis près de deux ans et définitivement rompus après l’attaque lancée contre la capitale soudanaise en mai et le redoublement de l’activité des rebelles dans l’Est du Tchad mi juin.
Aussi bien Khartoum que N’Djamena ont profité de ces épisodes pour recommencer à s’accuser mutuellement de soutenir les rébellions internes l’un de l’autre. « Je n’ai pas besoin de rencontrer Omar al Bachir. Je suis pour la paix dans cette région, c’est vrai, mais je n’ai pas besoin de rencontrer quelqu’un qui n’a jamais tenu ses engagements », a affirmé le président tchadien, se référant aux nombreux accords bilatéraux (relatifs à la sécurité à la frontière et à l’engagement de ne pas soutenir les groupes armés présents sur le territoire) signés tout au long des dernières années avec la médiation de pays africains, mais toujours restés inappliqués. L’interview du président tchadien a été l’occasion pour celui-ci d’accuser une nouvelle fois l’armée soudanaise d’avoir fourni son soutien aux rebelles qui ont lancé une série d’attaques mi-juin dans l’Est du Tchad. Ces accusations ont déjà été rejetées par Khartoum. (MZ/CN)CO