Commission du Bassin du Lac Tchad – pana
Le guide libyen Mouammar Kadhafi a reçu mardi à Tripoli, le secrétaire exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), Mahamat Adam, qui a affirmé que l’adhésion de la Libye à cette organisation contribuera à l’accélération de son programme.
L’adhésion de la Libye à la CBLT permettra notamment d’exécuter au plus vite le projet de réhabilitation du lac Tchad, dont la superficie s’est rétrécie de 25 mille km2 au cours des années 60 à environ 2 mille km2 actuellement, selon M. Adam.
Une source officielle libyenne a indiqué que Mahamat Adam a, au cours de cette audience, informé le guide Kadhafi que la CBLT entamera prochainement une étude de faisabilité économique d’un projet de transport de l’eau du fleuve d’Oubangui au lac Tchad et précisé que cette étude durera 20 mois et portera sur les possibilités d’élargir le projet pour englober le transport de l’eau au nord et sa connexion avec le système du Grand fleuve artificiel en Libye.
La même source a ajouté que le secrétaire exécutif de la CBLT a précisé que ce projet fournira des opportunités d’emplois à travers la création d’activités économiques liées au lac, « dont les services bénéficieront à plus 20 millions d’individus parmi les habitants de la région ».
La Commission du Bassin du Lac Tchad regroupe le Tchad, le Nigeria, le Niger, le Cameroun, la Centrafrique et la Libye, qui vient d’adhérer à l’organisation.
Le lac Tchad est, rappelle-t-on, menacé de disparition totale à cause de la détérioration de ses ressources hydrauliques et des changements climatiques, ainsi que de l’avancée des dunes de sable sur ses sources et du phénomène de la désertification.
Le guide Mouammar Kadhafi avait lancé un appel au sommet de la Terre tenue en Afrique du Sud le 2 septembre 2002, par le biais de son site Internet, affirmant que le danger qui menace 3 régions hydrauliques dans le monde, à savoir le Delta du Nil, la mer d’Oral et le lac Tchad, menace l’ensemble des populations qui résident dans leurs environs.