Les Brèves de N’djaména: Deby humilie le Sultan de Kobé
Il y a des initiatives à ne pas prendre, des demandes à ne pas faire à certains temps. Chez les zaghawa de manière générale, l’heure n’est plus à la fête, ni aux réjouissances, excepté chez les Itno. C’est pour dire que le Sultan d’Iriba a été très mal inspiré de venir à N’djaména, accompagné de tous les chefs de canton du département, demander à Deby d’organiser une fête au Kobé. Le Sultan espérait certainement sur les retombées qu’occasionnerait le déplacement de Deby. Il ignore ou feint d’ignorer la haine que voue aujourd’hui Deby aux zaghawa de manière générale sauf ceux qui lui servent des chairs à canon à coups des grades et des pétrodollars.
Même si l’objet du déplacement des notables est hors contexte, des responsables politiques auraient trouvé des mots et gestes convenables pour éconduire ce monde. Mais que non ! On ne dit pas en Afrique que le séjour d’un tronc d’arbre dans l’eau ne le transforme point en crocodile ? Le comportement abominable de Deby envers autrui n’a jamais changé et ceci indépendamment de son interlocuteur. Celui-cu demanda alors à son ministre de l’intérieur de chasser de N’djamena ce beau monde sous 24h. Le perroquet national, puisqu’il s’agit de lui, convoqua les notables et a tenu un langage ordurier propre aux parvenus et lèches bottes de son espèce. Le Sous Préfet d’Iriba, enfant du département, qui accompagnait les notables n’a pas supporté l’insolence et les propos injurieux du perroquet à l’endroit des notables. Il a alors réagi en demandant à son ministre de tutelle d’avoir un peu de respect envers ces notables.
La réponse du perroquet ne s’est pas fait attendre : un décret envoyant le sous préfet derrière ses chameaux fut publié et lu à la radio moins d’une demi-journée après l’altercation tandis que le Sultan et sa suite ont été sommés d’évacuer N’djamena sous 24h au plus tard. Ce qui fut fait.
Beremadji Félix
N’djaména