Les Brèves de N’djaména : La Maison d’arrêt rasée, les prisonniers massacrés

Cela se passe à N’djaména, au vu et au su des représentants des grandes démocraties occidentales, des ADH, des ONG, etc. Sans consultation, sans débats, sans aucun projet ni programme, Deby rase la seule et unique Maison d’arrêt construite par le colonisateur et déporte tous les prisonniers locataires de cette maison, au nombre variant entre 1200 et 1300, à la prison de Moussoro, 350 KM au Nord de N’djaména.

La prison de Moussoro, un minuscule édifice, badigeonné précipitamment lors du dernier séjour de Deby, a été construite par le colonisateur pour contenir quelques dizaines de personnes. Une fois sur place, ayant constaté l’exiguïté criarde des lieux, les nouveaux locataires se révoltèrent. La GNNT, qui est responsable de la garde des prisonniers, n’a pas pu maitriser la situation. Il a fallu l’intervention des recrues du CI de Moussoro pour calmer la situation. Ces recrues, pour la plupart des ex-officiers supérieurs rétrogradés par Deby séance tenante et envoyés au Centre Instruction, donc des hommes mécontents et aigris, n’ont pas fait sur la dentelle : 9 morts sur place, plus de 273 blessés dont une trentaine dans un état quasi désespéré. Ceux-là ont été évacués sur N’djaména par Hélico et aux moyennement blessés, il leur a été donné une somme variant de 40 à 100 mille CFA pour se soigner. Une fois la santé récupérée, ils doivent regagner la prison avec la promesse d’une libération ou un allègement des peines !

C’est ça, au Tchad, même les gardiens de prison peuvent libérer un prisonnier ou lui alléger sa peine ! Le reste des prisonniers a été conduit sous bonne garde au bagne de Korotoro.

La Rédaction


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