Les Brèves de N’djaména: Deby liquide l’Or libyen en Afrique du Sud

C’est un secret de polichinelle de dire que le défunt Guide avait évacué une partie du trésor libyen vers le Tchad et d’autres pays africains. Au Tchad, ce sont le demi-frere et le beau fils de Deby, respectivement l’Ambassadeur du Tchad et le DG de la banque tchado-libyenne, qui se sont chargés de ces transferts.

Selon des sources confirmées depuis, le trésor libyen avait été stocké dans le château bunker de Deby à Mara, dans la périphérie de N’djaména. Château bunker qui a couté au contribuable tchadien la bagatelle de 2 milliards de CFA et dont Deby avait abandonné le séjour pendant un bon moment pour raison de sécurité. En effet, Deby avait appris que les américains risquaient de lancer un missile de longue portée pour détruire le château, car on y fabriquait des faux dollars. Deby l’avait ainsi pratiquement abandonné. C’est à la faveur des évènements de la Libye que l’animation a repris autour et dans le château.

Kadhafi pensait mettre le trésor libyen à l’abri de la mainmise des occidentaux, mais depuis sa disparition, Deby l’a carrément nationalisé et est resté sourd à toutes les sollicitations des nouvelles autorités pour la restitution de ce trésor. La Banque tchado-libyenne se charge de blanchir l’argent libyen, tandis que l’or était vendu jusqu’à présent en détails par petites tranches ou en gros par l’intermédiaire des pays producteurs comme le Mali ou le Burkina. Mais Depuis, Deby a trouvé un débouché bien plus fiable : la Compagnie De Beers sud-africaine. Dès lors, il ne se passe pas une semaine où l’avion présidentielle ne décolle pas de N’djaména pour Johannesburg, à son bord des individus très aryens, accompagnés toujours d’un seul et même tchadien.

Deby, qui a un besoin fou d’argent à ces moments-ci, a prétexté le centenaire de l’ANC pour faire un aller-retour en Afrique du Sud, certainement pour se procurer de quelques liquidités, car à partir du 10 janvier, il en aura besoin pour satisfaire, les griots, les tambourinaires, les danseurs et faire beaucoup de « chakitine » c.à.d. décorer les meilleurs griots ou danseurs des billets de banque.

Les syndicats, les étudiants et les déflatés de l’armée et autres salariés des provinces, au nom du patriotisme, doivent patienter jusqu’à la fin des cérémonies nuptiales, car il en va de l’honneur et de la crédibilité du Tchad.

Beremadji Félix
N’djaména – Tchad


Commentaires sur facebook