Tchad – Cinq hommes gardés à vue pour le meurtre du fils d’Idriss Déby – France Soir et Reuters
La garde à vue de quatre suspects arrêtés en France dans l’enquête sur le meurtre en juillet 2007 de Brahim Déby, fils du président du Tchad Idriss Déby, a été prolongée vendredi.
Brahim Déby, 27 ans, avait été retrouvé mort le 2 juillet 2007 dans le parking souterrain de l’immeuble dans lequel il vivait à Courbevoie (Hauts-de-Seine), une commune de la banlieue aisée de Paris. Il portait une plaie à la tête mais l’autopsie avait établi qu’il était mort asphyxié par une poudre blanche provenant d’un extincteur retrouvé à ses côtés. Ses agresseurs s’en seraient pris à lui pour lui voler l’argent liquide qu’il avait toujours sur lui ou dévaliser son logement, estiment les enquêteurs.
L’un des suspects, qui ont été arrêtés mercredi et jeudi, connaissait la victime. La police les a retrouvé en partant d’images enregistrées par une caméra de vidéosurveillance montrant plusieurs hommes cagoulés s’en prendre à Brahim Déby et à une femme qui l’accompagnait. Cette dernière n’était plus présente sur les lieux lorsque le corps de la victime a été découvert. « La brigade criminelle a fait un énorme travail. Ce n’est pas un assassinat politique, pour moi c’est un ‘saucissonnage’ ou un vol qui a mal tourné », a dit Me Joseph Cohen-Saban, avocat de la famille Déby.
Brahim Déby était connu de la justice française pour avoir été condamné en juin 2006 à Paris à six mois de prison avec sursis pour port d’arme prohibé – un pistolet semi-automatique – et détention de stupéfiants. Il était en rupture avec son père, arrivé au pouvoir en 1990 après un soulèvement et réélu pour un troisième mandat en 2006 à l’issue d’un scrutin boycotté par l’opposition. Avant ses démêlés judiciaires, Brahim Déby avait un temps été présenté comme un successeur possible de son père. Après sa condamnation en 2006, son père l’avait relevé de son titre officiel de « conseiller technique à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à l’habitat » à la présidence tchadienne.