Le Syndicat des enseignants du Tchad menace d’appeler à la grève contre la détérioration des conditions de vie – APA
Le Syndicat des enseignants du Tchad (SET), menace d’aller en grève pour protester, contre l’augmentation du coût de la vie au Tchad.
Dans un communiqué rendu public ce dimanche, le syndicat tchadien qui demande une augmentation des salaires appelle aussi ses militants à « se tenir prêts car, face à la cherté de vie aggravée par la psychose du déguerpissement et, surtout face à cette condamnation à une morte certaine, les enseignants ne sauraient rester longtemps sous silence ».
Le SET reproche au gouvernement d’avoir ramené son programme d’action à trois préoccupations qui sont « la défense de l’environnement, le désarmement et la bancarisation de tous les fonctionnaires (…) pendant que le peuple meurt de faim ».
En effet, depuis trois semaines, le gouvernement tchadien, sous prétexte de protéger l’environnement, a interdit l’utilisation du charbon de bois et du bois de chauffe utilisés par 95% au moins, des familles tchadiennes.
Cette interdiction a créée une tension aiguë à N’Djamena où le gouvernement n’a pas proposé aucune mesure alternative.
A cette mesure impopulaire, le gouvernement a décidé de payer à partir de ce mois de janvier, l’ensemble des fonctionnaires tchadiens par virement bancaire. Cette décision a suscité une confusion dans les administrations et dans les banques.
Le déguerpissement, déclenché par la mairie de N’Djamena et qui a jeté dans la rue, des dizaines de milliers de familles de la capitale, a fait déborder le vase selon le syndicat des enseignants.
Le SET estime que « l’Etat a le droit de préserver l’environnement car tout le monde reconnaît que le désert avance à grands pas ».
Néanmoins, indique le syndicat, « le gouvernement doit aussi savoir que le charbon est la source d’énergie à la portée de la majorité des Tchadiens »
Il poursuit que « le gouvernement doit aussi assumer, son devoir de trouver des solutions de substitution à cette source d’énergie classique ».
« Les Tchadiens vivent aujourd’hui les mesures du gouvernement comme s’ils étaient coincés sous les décombres d’un immeuble écroulé suite à une catastrophe naturelle sans issue de sortie » relève le SET dans son communiqué.
Le SET invite, dans ce communiqué au ton plus que menaçant, le gouvernement à « se mettre à l’évidence que la vie est intenable de manière générale et particulièrement chez les fonctionnaires de l’Etat ».