Les camionneurs tchadiens lèvent leur mot grève au Cameroun – APA
Les camionneurs tchadiens qui observaient depuis deux semaines un mouvement de débrayage pour dénoncer l’arnaque dont ils sont victimes de la part des forces de l’ordre camerounaises, ont mis fin mercredi à leur grève, a appris APA de bonne source à Douala.
Cette reprise du trafic a été annoncée par le Bureau de fret terrestre tchadien (BFTT), basé dans la métropole économique camerounaise.
Depuis le 31 décembre 2008, les camionneurs tchadiens avaient unanimement décidé d’observer le débrayage pour protester contre la multiplication des contrôles routiers sur le corridor Douala-N’Djamena.
Entre Douala qui sert de port d’attache pour 80 pour cent des marchandises tchadiennes destinées à l’exportation et à l’importation et la ville de Kousseri (Extrême nord) frontalière du Tchad, les camionneurs déclarent avoir dénombré « au moins cinquante barrières policières ».
Des tracasseries ont-ils indiqué qui nécessitent pour un seul voyage entre N’Djamena et Douala, en moyenne, 400 000 francs CFA de bakchichs, un chiffre qu’il convient de multiplier selon le nombre de voyages à effectuer.
L’arrêt du travail observé ces derniers jours, a amené les autorités camerounaises et tchadiennes à revenir sur la convention de transport liant les deux pays qui ont convenu de la nécessité de respecter les accords y afférents et de ramener officiellement à six barrières de contrôles policiers sur l’axe Douala-N’Djamena.
Les accords également applicables entre le Cameroun et la République centrafricaine (RCA), dont 80 pour cent des marchandises transitent également par le Port autonome de Douala (PAD).
Pourtant, le Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) à laquelle appartiennent les trois pays voisins fait du démantèlement des barrières frontalières, l’une des priorités dans la réalisation de l’intégration sous régionale.