Les conflits oubliés – Tchad: Infecté du Darfour – Canoë
En 1990, Idriss Déby Itno devient le président du Tchad après le renversement du gouvernement. Un an plus tôt, il avait raté son coup d’État et s’était réfugié dans la région du Darfour, au Soudan, le pays voisin. Il avait relancé sa révolte de ce pays.
La guerre au Darfour éclate en 2003 et à la tête de la rébellion se trouve un Tchadien.
Depuis la fin 2005, des affrontements entre les forces gouvernementales et les groupes d’opposion armés, dont les Janjaweeds et les Zaghawas, ont lieu au sein du pays.
Le 2 février 2008, les rebelles prennent la capitale, N’Djamena. Ces derniers demandent à la France de ne pas jouer un rôle influent. L’Hexagone protège toutefois le gouvernement en occupant l’aéroport. La ville est toujours en proie aux pillages et aux affrontements meurtriers.
«Le gouvernement soudanais exporte de façon active la crise du Darfour vers son voisin en soutenant matériellement les milices janjaweed et en se gardant de les désarmer ou de les contrôler», affirme Peter Takirambudde, le directeur de la Division Afrique de Human Rights Watch.
«Les milices janjaweed sont en train de faire au Tchad ce qu’ils font au Darfour depuis 2003: tuer des civils, incendier des villages et voler le bétail, et ce au cours d’attaques aux relents ethniques», peut-on lire sur le site hrw.org.
Le Tchad est aussi un producteur de pétrole qui joue un rôle économique important en Afrique.
Le conflit au Darfour qui n’est toujours terminé fait craindre une possible augmentation des violences. Ajouté à l’énorme corruption (selon le rapport de Transparency International, le Tchad se classe 175e sur 180 pays les plus corrompus), la zone reste propice aux conflits.
Depuis le début des affrontements en 2005, environ 200 000 personnes ont fuit leur demeure.