Au Tchad, L’entreprise de forage chinoise CNCL licencie ses employés – Rfi

Une dizaine d’employés de la CNLC, une entreprise chinoise basé au Tchad, en charge du forage des puits de pétrole dans le bassin de Bongor, ont été licenciés. L’entreprise chinoise qui les emploie évoque des raisons économiques. Mais pour leur avocat, c’est une mesure de répression contre une grève qui dure depuis plusieurs semaines pour réclamer des salaires impayés.

Dans la lettre qu’elle a envoyé à ses employés licenciés, l’entreprise chinoise explique que c’est suite à une suspension de certains contrats qu’elle est obligée de licencier un nombre important de personnel. Pour l’heure, une dizaine d’employés seulement, des représentants du personnel pour la plupart, ont reçu des lettres de licenciement.

Ce n’est qu’un prétexte, estime leur avocat maître Ndoubalo Lamian Abdou. Il ajoute que c’est surtout l’arrogance et la brutalité qui accompagne ces licenciements qui choquent : « Nous, on était en pourparlers. Mais les lettres de licenciement qui sont arrivées sont signées par un autre employeur, qui n’est pas l’employeur de mes clients…. nous, on traite avec le ministre du Pétrole, pas avec vous. On nous dit aussi par ailleurs : vous là, tous les cinq… on va vous envoyer en Chine… Vous allez découvrir la Chine…  » Je suis sidéré que dans un Etat de droit, on laisse faire des individus comme les Chinois… ».

L’avocat qui constate la non conciliation, promet de poursuivre l’entreprise chinoise en justice. Mais au Tchad, les prud’hommes ne fonctionnent pas depuis neuf mois faute d’assesseurs. Les plaintes attendues risquent donc de rejoindre une centaine d’autres qui attendent d’être jugées.


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