Message du Président du RFC, Timane Erdimi: Il y a 50 ans que le Tchad fut République
Chers Compatriotes,
Chères Concitoyennes,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
À l’aube de cette 50ème Année de la Proclamation de notre République, les membres du Bureau Exécutif du Rassemblement des Forces du Changement (RFC), avons l’honneur de vous saluer et de vous adresser nos vœux de Bonheur et de Paix.
À vous tous, Bonne et Heureuse Année 2008!
Il y a 50 ans, les Pères de notre Patrie ont vaincu la puissante machine de la destruction humaine. À ce 28 Novembre 2008, nous commémorons cette exaltante victoire qui marqua l’histoire d’une empreinte indélébile. Ce fut, il y a 50 ans, la naissance de la République du Tchad.
Sur la Place des Martyrs, les Génies de nos ancêtres les Sao et les héros de l’indépendance annonçaient au monde entier que désormais la liberté avait un nouveau Nom : La République du Tchad. Notre Tchad! Le Tchad des Tchadiens et des Tchadiennes.
Par la proclamation de notre indépendance, nos aïeux ont fait vibrer les fibres les plus intimes de la civilisation. La colonisation, de même que le terrorisme relèvent de la barbarie.
La décolonisation, pourchassant les ténèbres de l’esclavage, fait jaillir la lumière des hommes et des femmes civilisés. Quelle est précieuse, cette contribution apportée par nos ancêtres à l’histoire d’un peuple doublement exploité par le monde Arabe et l’Occident ! Les historiens les plus célèbres sont unanimes à reconnaître qu’avant cette date glorieuse que nous célébrons aujourd’hui, nos ancêtres les Sao avaient prouvé leur courage contre le glas de la nature et du système domination d’autres espèces.
Si dès le 28 Novembre 1958, le glas du système esclavagiste avait sonné, quel a été dès lors le sort réservé aux Tchadiens? Les marchands ou vendeurs d’esclaves, avaient-ils compris que, par la Proclamation de notre Indépendance, le glas de la traite des noirs avait sonné également? Bien sûr, notre libération a traversé le cœur de ce gigantesque trafic, où pendant des siècles, des milliers de personnes allaient être vendues et transportées à fond de cale comme du bétail, comme des animaux.
En effet, si d’une part, l’une des routes empruntées par les négriers à travers le Sahara a existé pendant plusieurs années, l’autre, la traversée Transatlantique fut utilisée pendant des siècles. Avant 1958, que de victimes humaines ! La traite négrière, quel crime contre l’humanité !
Chers Compatriotes,
En saluant la mémoire des victimes des guerres que le Tchad a connu, nous ne saurions oublier ces milliers de tchadiens morts sur le sol africain, avant même d’être transportés à fond de cale comme du bétail. Et ces milliers de sœurs et de frères africains qui périrent pendant la traversée Transatlantique. Heureusement, la force révolutionnaire qui surgit de ce 28 Novembre 1958, allait contribuer à mettre fin à ce commerce infâme. Chaque tasse de café sucré allait contenir quelques gouttes de sang noir. Et les hommes civilisés ne pouvaient que combattre de telles atrocités.
50 ans de paix certes, nous auraient déjà conduits au Tchad de nos rêves. Pourtant, loin de s’épanouir à l’ombre des dattiers en fleurs, notre terre a été souvent déchirée par le terrorisme économique et la violence. Cette violence que nous condamnons sans réserves, d’où qu’elle vienne. Qu’il s’agisse de violence politique ou économique, qu’il s’agisse de violence endogène ou importée, qu’il s’agisse de violence physique ou de cette violence psychologique née du cynisme politique. Que de fois ce cynisme politique sécrète le virus de la division devant ronger notre unité de peuple.
De 1958 à 2008, 50 ans après notre indépendance, le Tchad avait déjà été le théâtre plus d’une centaine de conflits armés. Les luttes fratricides et les coups d’État sont anachroniques. Le peuple tchadien n’acceptera jamais d’être exclu sans lutter pacifiquement et héroïquement contre toute division. Il nous faut des ponts de dialogue et non des murs d’exclusion !
Ces affrontements et ces traditions de violence doivent être éradiqués pour le bonheur de la nation.
Chers Concitoyens,
Chères Concitoyennes,
Peuple tchadien,
Nous, messagers de paix, donnons-nous la main pour implanter la démocratie qui implique le pluralisme idéologique et l’alternance politique. Donnons-nous la main pour bâtir un État qui, conformément à notre Constitution a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, au respect de la personne. Un État où tous les citoyens et citoyennes sans distinction expriment librement leurs opinions et où tous les journalistes exercent librement leur profession dans le cadre de la loi.
Enfin, puissions-nous tous être heureux et heureuses de bâtir bientôt un Tchad socialement juste, économiquement libre et politiquement indépendant !
MERCI ET BONNE ANNÉE!
Pour le RFC
Timane Erdimi